(C’est par l’un des Points de vue offert par l’une des Å“uvres du décidément très avant-gardiste artiste Marc-André 2 Figueres, sur les Chemins du Fauvisme, que le documentaire s’est aussi imprégné de Collioure l’Artistique…)

 

 

 

“Collioure et les Peintres”
Mazart Production réalise un film dans le cadre
d’une série documentaire événementielle

(avec l’aimable autorisation de la Rédaction du Journal Catalan)

 

 

Romain Arazm, auteur-curateur, fondateur de Mazart Production, réalise un film documentaire sur Collioure et les peintres. Son équipe a tourné sur place du 4 au 7 janvier derniers. Elle se consacre en ce-moment au montage. Le film sera diffusé gratuitement sur le site de la société de production Mazart ainsi que sur les différentes sites internet de ses partenaires

 

-Le Journal Catalan : quelle était l’idée de départ ?

  • Romain Arazm : “A partir du milieu du XIXe siècle, principalement grâce au développement du réseau ferroviaire en France et à l’invention des tubes de peinture, les artistes sortent de plus en plus de leur atelier pour aller peindre en extérieur, sur le motif. Ils privilégient des lieux où la nature se manifeste de façon singulière : l’épaisse forêt de Barbizon, l’aiguille calcaire d’Étretat, les méandres de la Seine à Giverny ou encore la rencontre entre la méditerranée et les Pyrènes à Collioure. Ainsi, bien qu’elle s’écrive dans les salons parisiens, l’Histoire de l’art se territorialise. L’idée de départ de cette série documentaire était donc très simple. Nous voulions – la comédienne Ilana Waysberg et moi-même, mettre en lumière ces territoires qui ont tant contribués aux innovations esthétiques du début du siècle dernier. Il me semblait également important d’évoquer à la fois le passé (par le biais d’archives et de textes extraits d’ouvrages ou de correspondances de l’époque) mais également le présent. Car si ces lieux ont beaucoup inspiré les grands maîtres, ils continuent aujourd’hui avec les artistes qui y travaillent”.

-Le Journal Catalan : pourquoi le choix de Collioure ? Qui y avez-vous rencontré ?

  • Romain Arazm : “Le choix de Collioure pour inaugurer cette série s’est imposé de lui-même. Je ne connaissais Collioure que par les livres dévorés au cours de mes études d’histoire de l’art (École du Louvre), il fallait que j’en fasse l’expérience réelle. Fasciné depuis des années par l’intensité chromatique d’artistes comme Henri Matisse, André Derain ou encore Maurice de Vlaminck, je voulais voir – et filmer – ces paysages, ces couleurs et cette lumière dont tout le monde me parlait. Je ne voulais pas être exhaustif. Cela n’aurait eu aucun sens. Ce documentaire est une promenade dans la peinture d’hier et d’aujourd’hui. Nous avons rencontré Claire Muchir, la nouvelle conservatrice du Musée de Collioure grâce à laquelle nous sommes revenus dans le Collioure du début du XXe siècle. Nous avons également interviewé Annick Llory, Danièle Canellas, Marie Christine Boisserie, Ghilaine Legentil et Estelle Couraud”.

-Le Journal Catalan : comment s’est effectuée la sélection des artistes et lieux colliourencs pour réaliser ce documentaire ?

  • Romain Arazm : “Entre abstraction et figuration, géométrie et gestualité lyrique, je souhaitais illustrer la diversité des univers picturaux en présence à Collioure et dans sa région. Outre la sélection d’artistes que nous avons établie en amont, nous souhaitions aussi laisser le hasard de notre cheminement décider de nos rencontres. Il a pour habitude de bien faire les choses… Pendant une petite semaine, début semaine début janvier 2020, nous avons sillonné la ville de part en part : les plages, l’église, le fort Saint Elme, les ruelles du centre-ville et bien sur l’hôtel des Templiers -véritable institution – où nous avons eu le plaisir de dormir quelques nuits. Profitant d’un temps idéal, la réalité était largement à la hauteur de mon imaginaire”.

-Le Journal Catalan : dans combien d’autres cités des peintres irez-vous ?

  • Romain Arazm : “Il y a tellement de lieux phares où l’histoire de la peinture s’est écrite : Collioure, Giverny, Barbizon, Étretat mais aussi Ornant que Gustave Courbet représente dans tant de toiles ou encore Pont Aven, Belle Ile. La France entière regorge de ces lieux où la peinture embrasse le paysage. Beaucoup de beaux tournages en perspective… “.

-Le Journal Catalan : combien de temps durera le film consacré à Collioure, quand et « où » sera-t-il diffusé ?

  • Romain Arazm : “« A la lumière de Collioure » est actuellement en cours de montage. Il devrait atteindre une trentaine de minutes. Quand la beauté des images est au rendez-vous, c’est souvent plus difficile de faire court que de faire long. Il sera disponible gratuitement sur le site de Mazart production ainsi que sur le site de notre partenaire la revue Point Contemporain. Ce premier épisode constituera également un pilote pour convaincre nos futurs diffuseurs. Nous sommes d’ailleurs en discussion avec plusieurs d’entre eux…Nous croisons les doigts !”

-Le Journal Catalan : pourriez-vous communiquer quelques éléments sur votre équipe ?

  • Romain Arazm : “Mazart production est une structure qu’Ilana Waysberg et moi-même avons fondé en 2019. Par le biais de films, d’expositions et d’une programmation culturelle sur mesure, elle a pour objectif d’accompagner l’émergence de la création artistique et ce, sous toutes ses formes. Nous collaborons régulièrement avec des étudiants en Histoire de l’art, des cadreurs et des monteurs afin d’offrir à nos clients des services de qualité”.

 

 

Synopsis

Série documentaire « Les chemins de la peinture »

Épisode 1 : A la lumière de Collioure

Dans les pas de la comédienne Ilana Waysberg, le documentaire propose une exploration de la relation que les peintres d’hier et d’aujourd’hui entretiennent avec la ville de Collioure.

En partant de Paul Signac puis en abordant le moment fauve au début du XXe siècle, le déroulé du documentaire se rapproche de notre époque en s’invitant dans les ateliers et les galeries d’artistes (Danièle Canellas, Ghislaine Legentil, Marie-Christine Boisserie, Annick Llory…).

Il s’agit de mettre en valeur l’influence de la lumière et de la topographie sur leur univers esthétique, souvent très dissemblable (acrylique, huile, abstrait, figuratif…).

Porté par le rythme lent de la découverte et de la contemplation – les plans se voulant esthétisant – ce document audiovisuel proposera également des lectures de lettres d’artistes ayant vécus dans la région ainsi que des extraits d’auteurs et d’écrivains locaux tels que Marie Land et Michel Llory.

Ce documentaire constitue le premier épisode d’une série documentaire sur les lieux phares de l’histoire de la peinture. Nous projetons un tournage en juin 2020 sur Giverny, en octobre 2020 sur Barbizon.