Tout d’abord, un immense coup de chapeau aux organisateurs. Réunir autant de princes de la guitare, connus internationalement, il fallait le faire. Pari tenu et réussi. C’est ainsi que la population du village a eu la chance de voir, d’entendre, ces grands artistes qui ont l’habitude de se produire dans les capitales. À Estagel, l’église Saint-Etienne – Saint- Vincent, a été pendant trois jours (24, 25, 26 octobre) le cadre de ces rencontres

 

 

Geneviève et Lucien Dubois, ce dernier notre luthier Estagellois, ont employé toute leur énergie pour mettre sur pied cet exploit. Travaillant en collaboration avec l’office de la culture, Gilbert et tous les autres partenaires, ont grandement donné pour réaliser ce sublime festival. Qu’ils soient tous remerciés. Apprécions, la chance prodigieuse dans notre village, que des bénévoles consacrent beaucoup de leur temps pour amener la culture au plus près des citoyens.

Une conférence

Ainsi, la première soirée devait être destinée à une conférence à la salle Arago sur l’histoire du Tango. Mirta Alvarez était la conférencière. Ses divers propos devaient être entrecoupés de courtes partitions ou son style a justement allié le classique, le tango et le folklore argentin.

En soirée, le rendez-vous avait lieu à l’église. Le doute devait être levé. Oui, les artistes tels que les guitaristes, aiment se produire dans les églises et celle d’Estagel est particulièrement vivante avec une sonorisation assurée de main de maître par Bruno

Le festival le samedi et le dimanche

Le festival devait se poursuivre le samedi et le dimanche. C’est ainsi que les auditeurs présents ont pu apprécier à sa juste valeur une musique délicate, des guitares qui parlent aux âmes. En fait, une musique vivante qui naît sous des doigts agiles, plein de dextérité. Une musique sublime, dune tendresse à l’infini. Une musique qui rassemble, qui unit, capable de créer des liens, porteuse d’humanité sincère.

Beaucoup d’émotions dans tous les instants, grâce à de superbes mélodies alliées à des virtuosités rares.

Suivant les morceaux interprétés, une musique très colorée, expressive, qui vous amène vers d’autres cieux, d’autres rivages, ceux de l’Amérique du Sud. Une musique qui parle avec des accents de vérité

Il est toujours impressionnant de voir de près des artistes d’un tel niveau, se produire si simplement, dans une telle modestie. L’ovation donnée par le public debout, au dernier instant du festival, devait révéler le plaisir pris par les nombreux spectateurs venus assister aux soirées.
Mais de tels moments, ne sauraient se terminer sans la convivialité autour du verre de l’amitié. Les organisateurs n’ont pas manqué à cette règle. Qu’ils en soient remerciés. Et ainsi, les discussions ont pu se poursuivre, tard dans la soirée, pour le plus grand plaisir de tous.

Longue vie au festival de guitares.

 

Joseph Jourda