Programme particulièrement intense, en ce mois de juin 2013, pour l’ancienne mairesse du Perthus, Michèle Vert-Nibet.

Après avoir inauguré, vendredi dernier, une exposition au Fort Bellegarde, sur les hauteurs de son village, “Quarante années de peintures”, consacrée à ses Å“uvres, Michèle Vert-Nibet sera présente, ce mardi 11 juin 2013 en fin d’après-midi, à la librairie Torcatis de Perpignan, à l’occasion de la parution de deux livres d’art (aux Editions Art-Concorde, à Paris) ; il s’agit de recueils de poésie. L’un s’intitule “Une lumière aux couleurs d’origine”, l’autre “Pétales”.

Le 22 juin prochain, au Fort Lagarde à Prats-de-Mollo/ La Preste, Marie-Claude Valaison présentera ouvrages et toiles de Michèle Vert-Nibet dans le cadre du “Pays d’Art et d’Histoire”.

Enfin, c’est encore ce mois-ci que doit sortir aux éditions Mare Nostrum un livre de nouvelles qu’elle a écrit, “Lola et le président de la République”.

“Cerise”, par Michèle Vert-Nibet.

 

Daniel Giral-Miracle, critique d’art barcelonais et chroniqueur installé dans la capitale catalane – et amoureux du Roussillon – connaît très bien “Le monde de Vert-Nibet”. Voici ce qu’il écrivait récemment sur l’artiste :

 

De tout temps j’ai considéré la peinture et le monde de Michèle Vert-Nibet comme le reflet de deux mondes, le français et le catalan. Non parce qu’elle vit au Perthus, mais plutôt parce qu’elle a comme points de référence le Paris des avant-gardes et la Barcelone de la modernité.

Mais cela ne veut pas dire que l’endroit où elle est née et réside n’ait pas une influence profonde sur son travail. Au contraire. L’Albère y est présente. Le côté occidental, à la végétation centre européenne avec hêtres et rouvres, et l’oriental, plus méditerranéen, plus doux, composé d’arbustes, chênes verts et pins.

Son monde vital ainsi que le tréfonds de son monde artistique baignent dans ces paysages. Je me risquerai même à dire que son Å“uvre nous présente une vision et philosophique et plastique du paysage. En cela, Vert-Nibet ne doit rien à Barbizon ni à Olot. Son regard d’une spontanéité naturelle part d’une réalité contemplée, vécue, approfondie, plongeant dans les zones inconnues de l’être. Il y a une préférence pour le printemps et l’automne, pour leur période de transition et leur effervescence végétale et chromatique, ce qui l’amène sur un autre terrain créatif, celui de la poésie, où dans un langage des plus exquis, elle s’exprime, comme elle le fait dans sa peinture, avec une mystérieuse et profonde magie”.