Perpignan : Présentation de l’ouvrage “Splendeurs des trésors cachés du baroque catalan”…
par adminAT66 le Déc 21, 2011 • 8 h 45 min Aucun commentaire
Mercredi 21 décembre à 18h, le CML (centre méditerranéen de littérature) clôture l’année littéraire par la présentation d’un magnifique ouvrage “Le Baroque Catalan” (éditions Belin), fruit de la collaboration de l’Académicien français Dominique Fernandez, du photographe Ferrante Ferranti et de Jean-Luc Antoniazzi. Cette rencontre organisée en collaboration avec la SASL et le Conseil Général aura lieu à la Maison de la Catalanité , en présence de Christian Bourquin, sénateur-président de la Région et Hermeline Malherbe, présidente du Conseil général des Pyrénées-Orientales.
Pendant un siècle environ, de 1650 à 1750, le Roussillon se couvrit de retables baroques en bois doré, parfois rehaussés de tableaux peints qu’on incrustait dans leur structure. On compte dans la région de Perpignan près de quatre cents de ces retables, que seuls des spécialistes ont étudiés jusqu’ici, et qui restent pour la plupart ignorés du public, même du public cultivé. Il faut dire que beaucoup d’entre eux sont cachés au fond de petites églises de villages, souvent fermées. N’est-il pas temps de faire connaître ces chefs-d’oeuvre inconnus? Si les grands retables de la cathédrale Saint-Jean à Perpignan, de l’église Saint-Pierre à Prades, de l’église maritime de Collioure ont acquis un début de célébrité,combien les autres restent pratiquement inaccessibles! Chacun d’eux pourtant, du plus somptueux au plus modeste, parle avec éclat le langage triomphal du baroque. De la plus vaste à la plus petite, chacune de ces églises, sobre à l’extérieur, présente,à l’intérieur, une luxuriance contrôlée par une exigeante unité stylistique. Ces retables sont d’autant plus précieux que ceux du versant espagnol ont été pour la plupart détruits pendant la guerre civile. Il y a donc là un patrimoine de premier ordre, à tirer de l’oubli, à faire largement connaître, sinon quelquefois à sauver,par des restaurations qui s’imposent après des siècles de négligence.
Dominique Fernandez, romancier (prix Goncourt 1982), essayiste et membre de l’Académie Française depuis 2007, est aussi un des meilleurs connaisseurs de l’art baroque sur lequel il a publié plusieurs ouvrages, dont plusieurs avec des photographies de Ferrante Ferranti (par exemple Prague, Saint-Pétersbourg, Palerme et la Sicile) et plus récemment Naples (Imprimerie nationale, 2011).
Ferrante Ferranti est un des grands photographes d’aujourd’hui. Il est aussi architecte, ce qui donne à son travail de photographe un regard très sensible au jeu des lumières. Il fait des reportages dans le monde entier et a publié plusieurs ouvrages de photographies d’art ou de civilisation.
> Jean-Luc Antoniazzi, docteur en histoire de l’art, spécialiste de l’art baroque catalan, est président de l’Association des Amis du patrimoine Catalan et secrétaire de la Commission diocésaine d’art sacré des Pyrénées-Orientales.  Â
Maison de la Catalanité (rue du Bastion Saint Dominique à Perpignan), mercredi 21 décembre à 18h Entrée libre. CML 04 68 51 10 10 www.prixmediterranee.com
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