Les syndicats des Finances publiques des Pyrénées-Orientales, viennent d’adresser une lettre commune à tous les élus et responsables locaux des collectivités territoriales du département…
– “Les fonctionnaires de la Direction Départementale des Finances Publiques (DDFiP) sortent rarement de leur devoir de réserve pour s’adresser aux élus et aux responsables politiques départementaux. Aujourd’hui nous estimons de notre devoir de vous interpeller sur la situation exsangue des services des Finances Publiques et leurs conséquences néfastes pour les collectivités territoriales.
En 10 ans ce sont presque 25 000 emplois qui ont été supprimés, soit deux départs à la retraite sur trois non remplacés. Dans notre département, cela représente 131 emplois et 19 pour cette année alors que sur la même période la population a augmenté de 60 000 habitants.
Ces décisions ont bien sûr des conséquences très importantes sur l’exercice de nos missions, et donc sur le service rendu à vos collectivités : retards multiples dans le paiement de vos fournisseurs, retards également dans l’encaissement des recettes ce qui génère des difficultés de trésorerie pour vos collectivités, mission de conseil de plus en plus difficile à assurer, tant en terme de conseil budgétaire, réglementaire et d’analyse financière que d’assistance en matière de TVA et d’impôt sur les sociétés. Par ailleurs la réduction du budget de fonctionnement va également avoir des conséquences néfastes en matière d’évaluations domaniales, service de la DGFiP dont vous connaissez l’importance pour les collectivités.
Ainsi dans la gestion des collectivités locales, quel choix entre payer les agents et les fournisseurs ou encaisser les recettes ? Quel service rendu en matière de conseil, d’analyse financière et fiscale ? Que dire de bases des impôts locaux devenues obsolètes (dernière révision foncière en 1970), de la réforme de la taxe professionnelle qui va impacter les budgets locaux ?
Les répercussions se font également sentir sur les usagers, qui sont perdus et désorientés par les évolutions incessantes de la législation fiscale et se déplacent en masse dans les Services des impôts et les Trésoreries de vos villages, non sans créer de plus en plus de difficultés.
Dans le même temps nos conditions de travail se dégradent. Nous constatons que ce qui est en jeu est la perte continuelle de sens et la difficulté croissante à assurer nos missions de service public.
Le 2 février, l’ensemble des organisations syndicales de la DGFiP ont appelé à une journée de grève nationale. Le mécontentement des agents est à la hauteur du pourcentage de grévistes dans le département (52,50 %) mais aussi du nombre de trésoreries fermées ce jour là (17 sur 22).
Nous vous demandons de nous faire connaître vos propositions et analyses sur l’avenir des missions exercées par la DGFiP, en particulier sur le sujet des emplois et nous sommes bien sûr disponibles pour vous rencontrer et échanger sur ces sujets.
Les agents des Finances Publiques sont socialement utiles et budgétairement « rentables ».
Dans l’attente de votre réponse, veuillez recevoir l’expression de nos salutations militantes”.
Contacts :
Josy PAGES secrétaire UNION SNUI SUD Trésor SOLIDAIRES – 06 82 06 34 21 – snuisudtresor.ddfip66@dgfip.finances.gouv.fr
Bernard MARTI secrétaire FO DGFIP- 06 12 21 34 34 –
fo.ddfip66@dgfip.finances.gouv.fr
Bernard GENTILLEAU secrétaire CGT Finances Publiques – 06 88 53 01 89 –
cgt.ddfip66@dgfip.finances.gouv.fr