“On va vous planter !” : un groupe de quatre jeunes et deux filles originaires d’Argelès-sur-Mer a vu sa soirée, du samedi 4 janvier, virer au cauchemar. Ils avaient décidé de se retrouver au Village de Noël du Barcarès pour fêter le début de l’année, puis gagner la discothèque Le Marina, toujours au Barcarès, sauf qu’à la sortie de leur sympathique virée du Village de Noël ils étaient visiblement attendus par une quinzaine de jeunes particulièrement excités, venus en bande organisée depuis l’agglomération perpignanaise – Perpignan, Pia et Pollestres – pour en découdre avec ce groupe argelésiens “dont les visages ne leur revenaient pas” !

 

La scène, spectaculaire, a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, vers 01H 00 du matin. et s’est déroulée sur près de trois cents mètres, sur l’avenue qui relie l’entrée du Village de Noël du Barcarès à la discothèque.

“La confrontation a été particulièrement violente, raconte l’un des adolescents argelésiens. Au départ, nous étions à quatre contre quatre, ils se sont précipités sur nous pour une vague histoire de meuf, suite à une précédente altercation mettant en scène l’un d’entre nous le soir du réveillon du Nouvel-An. L’un de mes potes a été reconnu par nos agresseurs qui se sont immédiatement jetés sur lui avec une violence inouïe. Nous l’avons défendu. Puis ils ont été rejoints par une quinzaine d’autres individus qui ont menacé ne nous planter avec des couteaux. Ils nous ont massacré ! Une véritable horde de bêtes sauvages à nos trousses ! A tel point que personne, personne, ni parmi la foule ni parmi les forces de l’ordre présentes n’a bougé. Pourtant, il y avait un monde fou qui a assisté à la bagarre ! Un simple règlement de comptes entre jeunes pensaient-ils vraisemblablement, or il n’en était rien. Nous sommes partis en courant parce qu’ils menaçaient de nous planter avec des couteaux,  c’est très grave ! L’un d’entre nous aurait pu crever sous leurs regards indifférents. Ils nous ont poursuivi sur trois cents mètres. Nous n’avons pû trouver notre salut que dans la queue de ouf des nightclubbers, à l’entrée de la boîte-de-nuit Le Marina, où les agents de sécurité nous ont secouru, eux !”.

Les détails des témoignages des uns et des autres sont édifiants. Dans le groupe des jeunes argelésiens : entre visages tuméfiés, bouches et nez cassé en sang, le passage chez un médecin a été incontournable. La maman de l’une des victimes aurait joint la Gendarmerie pour faire part de son émotion et de son indignation.

 

L.M.