(Communiqué)
Hélène Broc, au nom du collectif “Argelès ambition nouvelle”, communique :
-“Depuis plusieurs années, la commune d’Argelès-sur-Mer est engagée dans une politique d’urbanisation massive, pilotée par l’équipe municipale actuelle sous l’égide du maire en exercice – NDLR, Antoine Parra -, et de ses adjoint(e)s présentée comme un levier de développement économique, d’attractivité et de réponse à la crise du logement, cette stratégie soulève aujourd’hui de nombreuses inquiétudes. Au fil des constructions, un sentiment grandit parmi les habitants : celui d’une urbanisation subie, déséquilibrée et socialement excluante.
Une densification sans vision à long terme
Les permis de construire se multiplient, les immeubles s’élèvent, et les espaces verts se raréfient. Certains quartiers autrefois paisibles vivent au rythme des chantiers. La densité urbaine augmente sans que les infrastructures — voirie, stationnement, écoles ou réseaux — ne soient repensées en conséquence. Cette précipitation entraîne embouteillages, nuisances sonores et saturation des services publics.
Un urbanisme pour les promoteurs, pas pour les habitants
Loin de répondre aux besoins des classes moyennes et populaires, la majorité des nouvelles constructions sont vendues pour du haut de gamme. Les prix de l’immobilier ont explosé : +45 % en sept ans, avec un mètre carré atteignant les 4 000 €. Une hausse qui exclut les générations d’actifs et alimente une forme de spoliation discrète. Pire certains voient leur bien perdre de sa valeur à cause d’immeubles construits juste à côté, sans que les actuels documents d’urbanisme ne les protègent.
Une écologie sacrifiée
Les zones naturelles, les arbres centenaires, les terres non urbanisées disparaissent sous le béton. Les projets s’accumulent, grignotant des espaces précieux pour la biodiversité et augmentant les risques d’inondation et d’îlots de chaleur. Le maire en exercice et de ses adjoint(e)s tentent de rassurer à coups de “corridors verts” symboliques, mais les habitants ne sont pas dupes : la priorité semble être donnée aux intérêts immobiliers, pas à la transition écologique.
Un déficit démocratique préoccupant
Au-delà des aspects techniques, c’est la méthode qui interroge. Les décisions sont prises dans l’entre-soi, les résultats des enquêtes publiques ne sont pas pris en compte, et la concertation citoyenne quasi inexistante. Nombreux sont ceux qui s’inquiètent de ce manque de transparence.
Repenser la ville avec ses habitants, pas contre eux
Face à cette situation, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer une pause, une réflexion et surtout, un urbanisme à visage humain. Des propositions concrètes émergent : moratoire sur les constructions en zones sensibles, révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU), création d’un Observatoire citoyen de l’urbanisme, quotas de logements accessibles, protection du patrimoine et des petits commerces, ou encore référendums locaux sur les grands projets contestés.
Il ne s’agit pas de s’opposer à tout développement, mais d’exiger une ville vivable, équilibrée, respectueuse de son identité, de son environnement et de ses habitants. Car une ville n’est pas un produit à vendre. Elle est d’abord un lieu à vivre.”
Hélène Broc, au nom du collectif “Argelès ambition nouvelle”