Fu-rieux Michel Moly (PS), maire de Collioure et 1er vice-président de l’assemblée départementale, à propos du CDEN (Comité départemental de l’Éducation nationale), qui devait se réunir ce matin, à Perpignan, et dont, avec l’ensemble des organisations syndicales ils ont décidé de boycotter la tenue…
– “Trop c’est trop !”, ne décolérait pas en début de matinée Michel Moly, responsable de la commission départementale des Collèges au sein du Conseil genéral’66. “Cette structure, le CDEN, qui se veut un lieu et un instrument de dialogue et de consultation, co-présidée par le CG, se réunit ce lundi 9 mai 2011, alors que les jeux sont faits, que toutes les décisions font déjà prises, puisque actées et annoncées dans la presse !, et en plus la réunion est programmée pour une date où le Conseil général de réunit en session publique… Mais de qui se moque-t-on ? Cela montre bien, de la part du Gouvernement, le peu de respect qu’il a pour le débat démocratique. C ‘est même carrément un manque de respect. Je suis écÅ“uré !”. Dans une motion (votée le 18 avril dernier par l’assemblée départementale) et revenue d’actualité à la mi-journée, contre la suppression de postes dans l’Education nationale, le Conseil général rappelle qu’il “ne saurait rester insensible face au démantèlement recherché du service public par des décisions inadaptées aux besoins de notre système éducatif : la multiplication des classes surchargées, le non remplacement des professeurs absents, le recours eux contrats précaires, la suppression des intervenants extérieurs, les attaques contre les maternelles avec la déscolarisation des enfants de moins de 3 ans (…). Alors que le Conseil général des Pyrénées-Orientales continue sa politique de construction, de réhabilitation et de sécurisation des collèges publics du département, nous dénonçons la logique comptable imposée par Bercy qui conduit á la dégradation des conditions de travail des personnels enseignants du service public de l’Education nationale. Nous condamnons fermement le désengagement de l’Etat (…). C’est pourquoi le Conseil général des Pyrénées-Orientales demande l’annulation de toutes ces suppressions de postes dans l’Education nationale pour la rentrée prochaine”.
Les organisations syndicales parties prenantes au sein du CDEN ont également appelé au boycott, dénonçant un “simulacre de démocratie”… “Dans notre département la préparation de la rentrée commence par l’énoncé d’une longue liste de fermetures de classes et de suppressions de postes d’enseignants, avec comme conséquence première un relèvement des taux pour obtenir une ouverture, et des propositions de fermetures qui relèvent les effectifs jusqu’à 30 élèves par classe ! C’est ainsi que pour rendre 26 postes, nous pouvons entrevoir la fermeture de près de 34 classes dans le premier degré… Un record ! Derrière ce chiffre de profilent d’évidentes et tristes réalités, celle de la dégradation des conditions d’études des élèves et de la détérioration des conditions de travail des enseignants (…)”.