Nicolas Garcia, maire d’Elne,secrétaire départemental du Parti communiste français (PCF), nous communique avec prière d’insérer :
– “La droite est mal placée aujourd’hui pour critiquer l’action du gouvernement. On croit rêver, au pouvoir durant dix ans, elle a tout permis, tout offert, tout autorisé, au monde des multinationales, de la guerre, de la banque, de la spéculation et des marchés financiers.
Désormais, ses généraux trouvent qu’on ne fait pas assez payer les majors du carburant, que la construction de logements (en particulier sociaux) est en panne. Mais de qui se moque-t-on ? Ces politiques-là sont disqualifiés pour parler !
En revanche, toutes celles et tous ceux à gauche, qui ont voté pour le changement immédiat peuvent être critiques et chercher à pousser la majorité actuelle à aller plus loin. Le PCF, le Front de Gauche (FdG) en font partie, d’autres qui se situent à la gauche du PS , également.
Comme des centaines de milliers de citoyennes et de citoyens, pleins de peurs et d’espérances, ils ont voté François Hollande aux quatre tours (présidentielle et législatives) ; ceux-là exigent plus de ce gouvernement que quelques centimes de baisse du carburant alors que la Compagnie pétrolière Total bat des records de profits et pourrait être nationalisée, alors que l’on pourrait faire revenir dans la sphère publique les autoroutes, alors que l’on devrait augmenter non seulement le plafond du Livret A mais aussi son taux d’intérêt, alors que dans l’urgence (et non vers Noël) pourrait naître un vrai Pôle public bancaire (non un ersatz)…
La création immédiate de cette banque publique d’investissements prioritairement publics, permettrait aux collectivités locales et territoriales – mairies, conseils généraux, Régions… – à l’agonie et qui pourtant sont en attente de financements pour des projets utiles aux populations, susceptibles de relancer l’économie et de démarrer dès la prochaine rentrée scolaire.
Le gouvernement, la majorité, doivent aller plus vite, plus loin, plus profondément dans un changement ressenti immédiatement dans l’amélioration de nos vies quotidiennes et en particulier dans le quotidien des plus malheureux.
N’est-ce pas pour cela qu’une majorité de Françaises et de Français a voté à gauche ?
L’expérience montre que ménager les forces de l’argent en essayant de faire plaisir au peuple peut finir très mal. Cette majorité doit s’appuyer sur la population, sur le mouvement populaire et social, sur les syndicats, sur le PCF et le FdG pour aller plus loin dans la transformation sociale. S’il hésite, il est foutu !”.