“Dans le journal local du 16 Août, nous avons appris le soutien du maire de notre village à « l’aide à domicile de l’Agly ». Ce n’est pas la première fois que dans notre département surgissent çà et là, des problèmes avec la profession des « aides à domicile ». Rendons hommage à toutes celles et ceux qui ont fait leur ce métier. Sans épiloguer d’avantage, nous dirons qu’une sacré volonté est nécessaire pour s’engager dans cette voie. Il n’est pas toujours facile d’être au service des personnes âgées, souvent par manque de formation. Lorsque que l’on sait que le salaire de ces employés(es) ne dépasse pas le SMIC, il est effectivement indispensable de s’interroger.

Les associations qui gèrent ces problèmes sont logées à la même enseigne et rencontrent toutes les mêmes difficultés. Une des priorités est donc de revaloriser le pouvoir d’achat des employés(es), d’en finir avec les CDD qui ramènent les salaires mensuels en dessous du SMIC et placent dans l’incertitude du lendemain la plus complète, celles et ceux qui ont ce statut. Pour ce que nous savons en ce qui concerne la dite association, nous pensons que les salariés(es) concernés(es)sont très capables de savoir ce qui est bon pour eux(elles) ou pas. Mais où sont donc les vrais problèmes ? Le discours politique ambiant dit qu’il est bien mieux de garder les personnes âgées chez elles. Nous ne pouvons qu’applaudir des deux mains à ces paroles de bon sens. Les statistiques montrent en effet, que le temps moyen de vie dans les maisons de retraites dans notre département est de 2,5 ans pour les hommes et de 3,5 pour les femmes.

D’autre part, c’est au cours de la première année que se produisent le plus grand nombre de décès : 25% chez les hommes, 15% chez les femmes. Mais quelle est la réalité ? Les besoins augmentent et le financement par les organismes concernés restent les mêmes dans le meilleurs des cas. Le vrai problème est là. Ces associations manquent de moyens. C’est au Conseil Général d’en assumer la responsabilité par un financement adéquat. C’est donc à lui qu’il faut s’adresser et arrêter d’amener la suspicion sur les responsables de telle ou telle affiliation. Le travailler ensemble, le rassemblement de toutes et de tous sans exclusive, pour régler les problèmes et changer la vie passent aussi par là. Encore faut-il avoir le courage de taper à la bonne porte après avoir analysé la situation et être ainsi en mesure de faire des propositions.

Ceux qui d’évidence ont des entrées privilégiées dans le sacro-saint Conseil Général, devraient relater ces vrais problèmes. Mais peut-être par soucis politicien, ne faut-il pas embarrasser ceux qui gouvernent ? Dans le cas présent, il apparaît comme indispensable, nécessaire, d’associer les usagers et leurs représentants aux décisions à prendre. Indispensable, nécessaire, que les élus des divers conseils d’administrations visitent les familles concernées pour qu’un dialogue serein s’instaure afin d’améliorer les services. C’est, il nous semble, un minimum que les administrateurs devraient faire leur.

Nous devons ajouter que lorsque une fille, un fils décident de garder le père, la mère à la maison, la personne âgée qui était exonérée de certaines taxes doit les acquitter. En effet, les revenus étant cumulés, nous arrivons à de telles aberrations. Pour faire en sorte qu’une personne âgée puisse finir sa vie dans sa maison, il faut payer. Nous sommes loin du discours officiel. Ainsi va la vie. D’un côté les paroles et de l’autre les actes. Jusqu’à quand ?”.