Le Barcarès/ Conseil Municipal : elle voulait filmer les débats en séance publique… elle est expulsée manu-militari !
par adminLuc le Juin 26, 2025 • 18 h 54 min Aucun commentaireEtiennette Bosch-Moreno, habitante du Barcarès, nous communique avec prière d’insérer :
-“Filmer, c’est résister ! Le 24 juin dernier, une citoyenne barcarésienne, Virginie Cugnière, a été expulsée manu militari d’un conseil municipal… pour avoir osé filmer une séance publique
Une scène surréaliste, qui aurait prêté à rire si elle ne disait pas quelque chose de très grave : au Barcarès, la transparence dérangerait-elle?
Ce soir-là , ni chahut, ni intrusion : une simple caméra tenue calmement, une question posée avec sang-froid : « Pourquoi est-ce gênant ? Avez-vous des choses à cacher ? »
Face à cela, la réponse fut la force.
Comment ne pas répondre ? Comment ne pas s’énerver quand on tombe sous ce qu’il parait être des “débordements verbaux” d’un individu qui semble prétendre avoir un pouvoir absolu sur “ses ouailles” ?
S’en est suivi :
– la suspension de la séance.
– l’appel à la police municipale et la sortie de Mme Cugnière sous escorte.
Voilà ce qu’on réserve ici à une citoyenne qui pense encore qu’en démocratie, filmer un conseil municipal n’est pas contraire au droit.
Pourtant, la loi est claire : une séance publique est… publique. Le Conseil d’État l’a rappelé à maintes reprises : nul besoin d’autorisation préalable pour filmer. Tant que l’ordre public n’est pas troublé, chacun a le droit de documenter les débats municipaux. C’est même un droit fondamental dans une démocratie vivante.
La montée de la tension n’a pas été initiée par Mme Cugnière, qui filmait tranquillement, mais par les “invectives” reçues à son encontre.
Quand on a déjà assisté à une situation similaire par le passé, lors d’un précédent conseil municipal, on pourrait supposer que la tension ici, aurait été orchestrée de telle manière, qu’elle aurait eu pour but de faire expulser de la séance Mme Cugnière…et sa caméra, témoin privilégié retraçant comment se déroulerait ce conseil municipal du 24 juin…
Il est possible, au vu des circonstances, de qualifier ceci d’abus de pouvoir ou d’atteinte au pluralisme démocratique.
Alors, pourquoi tant de nervosité ? Pourquoi vouloir éteindre les caméras ? Pourquoi jeter l’opprobre sur celles et ceux qui posent des questions ou publient des billets d’humeur sur un blog ?
Est-ce l’Ordre Public qui était en jeu ici ou plutôt le contrôle de l’image, la volonté de garder le monopole du récit local et de faire taire les voix dissonantes ?
Il semblerait ici que le pouvoir de police du Maire ait été utilisé de manière disproportionnée, voire abusive, contre une citoyenne exerçant un droit reconnu.
Ce qui s’est joué ce 24 juin n’est pas un simple incident : c’est une alerte, une sonnette d’alarme pour tous ceux qui tiennent encore à la liberté d’expression, à la transparence et à la vitalité démocratique.
Car un maire n’est pas un monarque local : il est comptable de ses actes devant les citoyens.
À celles et ceux qui veulent museler l’information : nous répondrons par :
– Plus de vigilance,
– Pus de participation,
– Plus de lumière.
Filmer, c’est résister.
Publier, c’est exister.
Dénoncer, c’est défendre la démocratie.”
Etiennette Bosch-Moreno