Projet d’implantation d’une Ecole 42 à Perpignan… Et voilà, ça s’en va et ça revient ! On prend les mêmes et on recommence, avec quelques rides en plus, pour les uns, avec leurs héritiers biberonnés à l’art et la manière “d’être POUR tout ce qui est contre” et naturellement “CONTRE tout ce qui est pour”, pour les autres ! Chacun défend son pré carré. Chacun y va de son intérêt personnel, en fonction de sa situation géographique, de sa position sociale, autant le dire carrément et directement : en fonction de ses privilèges. Et l’intérêt général dans tout ça, celui de la collectivité ? On s’en fout ! Rien à cirer.

Alors, comme toujours, comme c’est hélas souvent le cas dans ces débats là qui ne sont que des monologues de comptoir attisés par le climat alcoolique ambiant, on dit et raconte n’importe quoi, pourvu que sa parole sorte de la casa.

Il est évident que la plupart (pas tous !) des détracteurs de la venue de l’Ecole 42 – Qui au final risque d’aller se faire voir à Montpellier… avec le soutien de Mme la présidente de la Région Occitanie Pyrénées-Méditerranée, Carole Delga ? – font de la politique politicienne en grand Politicards, essayant quoiqu’il en coûte de prendre l’opinion publique à partie en étalant dans les médias une kyrielle de chiffres sortis du congélateur contextuel. Et, comme à chaque fois, lorsqu’on s’installe dans une entreprise de démolition, il ne faut surtout pas, jamais, mettre les chiffres en perspective, surtout si on veut leur conférer un caractère d’énormité pour ridiculiser les sherpas du projet ! Ils osent tout et, pour plagier Audiard, c’est même à ça qu’on les reconnait…

Après tout, osons le tableau des comparatifs jusqu’au bout, puisque parait-il en Pays Catalan le ridicule ne tue pas : le budget annuel de l’Université Perpignan Via Domitia (l’UPVD) est de 75 millions d’€ pour environ 8 600 étudiants (soit 8 700 euros par étudiant). Inversement, 8 127 000 € sur cinq ans pour l’Ecole 42, avec 360 élèves en moyenne – première année à 150, 2e année à 300, puis trois années à 450), cela nous fait donc un budget moyen annuel de 4 515 € par étudiant. Presque la moitié.

Donc, il n’y a pas photo, à la lueur de ces chiffres, il faut vite fermer l’UPVD et transformer le site en… EHPAD ! Puisque dans ce département on préfère laisser partir sa jeunesse pour n’accueillir que des personnes âgées, ou presque. Pour une rare fois, soyons synchros…

L.M.