“Pas à plus de 100km de chez soi” : le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé la couleur, ou plutôt la distance de restriction de la circulation sur le territoire, hier après-midi depuis l’hémicycle de l’Assemblée nationale…

C’est la douche froide pour les professionnels du tourisme des Pyrénées-Orientales en général, du littoral roussillonnais en particulier.

Avec près d’un million et demi d’habitants – 500 000 intra muros dans la ville – l’aire toulousaine est le principal réservoir démographique de proximité pour alimenter l’activité touristique des P-O et de l’Aude.

Si des stations balnéaires comme le Cap d’Agde, Marseillan, Palavas-les-Flots, Carnon-Mauguio, La Grande-Motte (dans l’Hérault), ou Le Grau-du-Roi et Port Camargue (Gard), peuvent compter sur l’agglomération montpelliéraine (640 000 habitants dont près de 300 000 “en ville”), ce n’est pas le cas pour le littoral roussillonnais et sa kyrielle de stations balnéaires – Le Barcarès, Torreilles, Canet, Saint-Cyprien, Argelès, Collioure et Banyuls-sur-Mer entr’autres – fréquentées hors haute saison estivale par une majorité de touristes venue de Toulouse et de son aire d’influence économique.

Le Premier ministre doit vite revoir sa copie – heureusement qu’il n’a pas dit 100km aller-retour ! – car il en va de la survie économique d’un département, déjà classé parmi les plus pauvres du territoire. Quand aux professionnels du tourisme, quels qu’ils soient, où qu’ils soient, ils doivent dès à présent s’organiser pour à l’avenir être une force, un lobbying. Il est parfaitement anormal qu’aucun parlementaire, déjà dans les P-O, dans la Région – et si dérisoire à l’échelon national – ne soit issu du Tourisme ou de l’Agriculture pour être cette force nécessaire afin d’influer sur le Parlement et donc forcément le Gouvernement.

L.M.