Le RCP 66 (Rassemblement Citoyen et Politique des Pyrénées-Orientales), en partenariat avec le groupe d’action de La France Insoumise de Saint-Fenouillet a organisé vendredi 16 novembre 2018 des Assises départementales de l’agriculture. Comme prévu, le RCP 66 rendra publics ses constats, ses orientations et ses propositions par l’intermédiaire de communiqués de presse au cours des prochains mois. Ils sont le fruit de la richesse des débats et des échanges.

 

“La réduction de l’empreinte carbone passe par une agriculture paysanne

Le RCP 66 (Rassemblement Citoyen et Politique des Pyrénées-Orientales) estime que l’agriculture se trouve au premier rang de l’urgence écologique. Le modèle d’agriculture paysanne fondée sur le principe de la relocalisation doit contribuer à réduire l’empreinte écologique.

Le système de production, d’échange et de consommation doit être remis en cause. Les circuits courts sont à favoriser, à commencer par la fourniture de produits agricoles pour les collectivités publiques. Les traités de libre-échange vont à l’encontre de l’objectif de réduction de l’empreinte carbone. La baisse des droits de douane voulue dans le cadre de l’OMC (organisation mondiale du commerce) conduit à transporter inutilement sur de longues distances des produits agricoles, très souvent au détriment des cultures vivrières des pays pauvres. C’est aussi une incitation à utiliser toutes les formes de dumping et à recourir aux délocalisations industrielles de la part des firmes transnationales de l’agro-alimentaire. Cette situation se trouve très souvent à l’origine de certains scandales sanitaires.

Des solutions pratiques existent cependant pour inverser la tendance. Les traités de libre-échange sont à combattre dans leur logique de toujours plus de profits. Des mesures doivent entraîner le renchérissement du coût des transports : la crise des Gilets jaunes a montré l’aberration que constituait l’exonération de taxes sur le carburant pour les navires.

Le RCP’66 rappelle que l’agriculture se situe au centre du projet de transition et de planification écologiques. La règle verte (ne pas prendre sur la nature plus qu’elle ne peut régénérer) est un impératif. La décision de supprimer à plus ou moins brève échéance le train des primeurs Perpignan-Saint-Charles-Paris-Rungis, avec une noria de camions en perspective, est un scandale absolu”.

 

 

Carole GOHIER et Francis CARMONA, porte-parole du RCP’66