Le Parti de Gauche 66 (PG’66) effectuait sa rentrée politique le mardi 22 août, à Thuir. Une formation militante était proposée portant sur les fondements idéologiques et historiques des droites et des extrêmes droites françaises. Deux thèmes complémentaires étaient l’ordre du jour, « Droites et République », « Extrême droite et fascismes ». Francis DASPE, responsable départemental du PG’66, avait invité René REVOL, maire de Grabels (commune située dans le département de l’Hérault).

Francis DASPE débutait son exposé en indiquant les racines historiques de la droite. « C’est en réaction à la Révolution française et son héritage que la droite s’est structurée. Il en a résulté une franche hostilité pendant plus d’un siècle ». Les ralliements à la République ont été souvent contraints et circonstanciels, avec des retours en arrière comme dans les années 30.

La concordance entre Résistance, Libération et République a fait accepter l’idée républicaine au sein de la droite qui n’avait pas vraiment le choix en 1945. « Mais la 5° République avec le retour au pouvoir du général de Gaulle peut être considérée comme une synthèse a minima : la droite accepte définitivement la République à condition qu’elle soit davantage monarchie présidentielle », argumentait Francis DASPE. Il terminait par la résurgence de remises en cause de l’idéal républicain associé aux principes de la Révolution française : droite décomplexée, « Zemmourisation » des esprits, porosité avec l’extrême droite.

René REVOL distinguait les deux dimensions de l’extrême droite : le courant traditionnaliste contre-révolutionnaire et le courant fasciste se présentant dans l’Entre-deux-guerres comme révolutionnaire. « Tous deux ont cependant en commun une haine de la République et une volonté d’une société hiérarchie perpétuant les inégalités sociales, ‘appuyant sur les forces les plus conservatrices, l’Eglise, les possédants et l’armée ». Une mise en perspective avec la situation du Front est alors effectuée par l’orateur. « La lutte contre le FN passe une réduction des inégalités engendrées par le système capitaliste et une projet politique remettant l’espoir à l’ordre du jour. « C’est une des raisons du succès d’estime de la candidature de Jean-Luc Mélenchon et programme de La France Insoumise, L’avenir en commun ». René REVOL caractérisait l’échiquier politique par « un vide sidéral ». « Le macronisme jupitérien a conduit en moins de 100 jours à une vertigineuse mise en abîme. Entre Jupiter et le peuple, il n’y a presque plus rien ».

Les propositions de La France Insoumise, VIème République, partage des richesses, valorisation des biens communs et du progrès humain, modes de production et de consommation respectueux de l’environnement, sont les plus à mêmes de combler ce vide. Et pour réaliser pleinement l’idéal républicain ressourcé à l’héritage de la Révolution qui sera cette fois ci citoyenne.