Les élu-e-s communistes du Département avaient invité, le vendredi 7 octobre 2016, Dominique Watrin, sénateur PCF du Pas-de-Calais, co-auteur d’un rapport d’informations sur les aides à domicile en juin 2014. Plus de 50 personnes étaient rassemblées lors d’une rencontre-débat très enrichissante qui a rassemblé associations, entreprises, CCAS, aides à domicile, syndicats, élus et particuliers.

Plusieurs constats sont sans appel : la dégradation financière de certaines associations d’aides à domicile menace jusqu’à leur pérennité. Féminines dans leur immense majorité, exercées fréquemment à temps partiel et sans qualification, les professions de l’aide à domicile demeurent doivent intervenir auprès de personnes atteintes de pathologies de plus en plus lourdes et complexes, avec un salaire de l’ordre de 832 euros en moyenne par mois.

Face au phénomène de vieillissement qui est bien plus élevé dans les Pyrénées-Orientales qu’ailleurs, les responsabilités des élus sont grandes pour permettre aux personnes âgées ou handicapées de rester à leur domicile et pour veiller à la qualité des services rendus.

Parmi les propositions faites par les parlementaires communistes qui pourraient être applicables dès janvier 2017, il y a celle de soumettre les revenus des actionnaires (200 milliards d’euros) à la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie au taux de 0,3%, comme le sont d’ores et déjà les retraités imposables. Cette mesure doublerait les fonds et permettrait à l’Etat d’aider les Départements à financer la différence entre un tarif moyen national de 20,30€ de l’heure d’aide à domicile et les 25 € aujourd’hui indispensables pour répondre aux besoins de tous, structures comme personnels.

La première proposition formulée sous forme d’amendements par les parlementaires PCF a été rejetée par le gouvernement.

Quant à la seconde, portée par les élu-e-s PCF du Département consistant à diminuer, de façon significative, la facture supportée par les personnes âgées et handicapées ayant besoin d’une aide à domicile (le reste à charge), et ainsi augmenter leur pouvoir d’achat, elle a été rejetée lors de la séance du Conseil départemental du 10 octobre 2016.

Il reste donc du pain sur la planche pour convaincre tous les élus d’orienter différemment et utilement l’argent vers les aides à domicile.