“L’appel national « Chantiers d’espoir » et le processus qu’il initie sont nés de l’urgence de reconstruire une perspective commune face aux inégalités qui explosent, à la stigmatisation, au déclassement et à l’abandon organisé de franges entières de la population…

Comment un Président élu avec la force de 17 millions de voix a-t-il pu mettre en oeuvre une politique qu’il dénonçait hier ? Comment une partie de la gauche, qui affirmait pourtant un idéal de changement, de progrès social et de justice, a-t-elle pu à ce point tourner le dos aux exigences qui l’ont portée au pouvoir ?

Pour nous, cette sidération s’est transformée en colère qui s’est exprimée par de multiples mobilisations sociales portées par des associations, des syndicats, des partis ou des collectifs. Pour d’autres, cette sidération s’est traduite par un désintérêt de la politique et l’abstention, ou pire encore par un vote de repli et de haine.

Nous refusons de laisser les responsables politiques au pouvoir mener notre pays dans le mur. Nous refusons le « il n’y a pas d’autre solution possible » qui sert de prétexte à tous les renoncements. Cette impasse de la soumission renforce le poids des idées de régression, galvanise le Medef, accélère le retour d’une droite revancharde et place l’extrême droite au coeur du débat de société. Nous refusons la logique libérale et productiviste qui détruit nos vies, enferme des millions de gens dans le chômage et la précarité et menace l’avenir de la planète.

Nous croyons aux valeurs d’égalité, de justice et de solidarité dont la gauche a été porteuse historiquement. Nous voulons agir pour redonner goût à la citoyenneté, à la fabrication de la politique et de la démocratie, et inventer les contours d’un projet émancipateur du XXIe siècle.

Nous pensons que le temps est venu de prendre la parole pour tous ceux qui, par-delà leurs différences, partagent ce constat. Membres ou pas d’une association, d’un syndicat ou d’un parti politique, nous pouvons faire renaître l’espoir. Nous voulons dépasser la résignation et proposons d’échanger pour construire ensemble un autre chemin collectif.

Dans cette perspective, nous vous proposons une rencontre à Perpignan, comme dans de nombreuses villes de France, pour tracer un nouveau chemin et redonner des couleurs, de la saveur et du tranchant aux valeurs d’égalité et de liberté, de faire émerger une alternative à gauche porteuse d’une politique, citoyenne, féministe, écologiste et solidaire. Rejoignez-nous :

Samedi 11 avril à 15 heures, Salle du Vilar

Salle située rue du Vilar, au coeur du Moulin à Vent, au-dessus du stade et de l’église.

Ensemble dans notre diversité, faisons naître un nouvel espoir à gauche !”.

Monique BORDAS, Richard MACIA, Francis DASPE, Michel FRANQUESA, Jean-Malik LEMAIRE

Faites connaître cette initiative, signez et faites signer cet appel www.chantiersdespoir.fr

Parmi les 500 premiers signataires de l’appel, Annie Ernaux (écrivaine) et Robert Guédiguian (cinéaste), Jean Auroux, ancien ministre du travail, Annick Coupé, syndicaliste, Jean-Pierre Dubois, militant des Droits de l’Homme; Caroline De Haas, militante féministe; les socialistes Frédéric Hocquard et Liem Hoang Ngoc ; Françoise Castex et Isabelle Attard (Nouvelle Donne); Emmanuelle Cosse et Cécile Duflot (EELV); Pierre Laurent (PCF), Jean-Luc Mélenchon (PG) et Clémentine Autain (Ensemble); les économistes Jean-Marie Harribey et Henri Sterdyniak; Roland Gori, psychanalyste, Susan Georges, essayiste, Laurent Pinatel, de la confédération paysanne…