Louis Aliot, député (RN) de la 2e circonscription des P-O, conseiller municipal et communautaire de Perpignan, communique :

 

“Le maire en suspens de Perpignan devrait être plus modeste !

La maire de Perpignan déconfit par l’élection municipale ose se plaindre des questions qui lui sont posées. Pourtant, en tant que Maire et Président sortant d’une communauté urbaine, avec 18% des suffrages obtenus au premier tour, il est le seul maire en France d’une ville de plus de 100 000 habitants à être dans une situation aussi inconfortable et devrait avoir la gouvernance à la fois transparente et modeste en attendant le second tour.

S’il était mieux renseigné sur mes actions, il ne parlerait pas à tort et à travers au mépris de la réalité, surtout lorsque Perpignan a fait la Une de l’actualité par rapport à la situation de certains de ses quartiers durement éprouvés par la crise sanitaire.

Et la fameuse solidarité républicaine aurait été de consulter les députés et l’opposition au moins pour évaluer la situation et discuter des mesures proposées. Pendant un mois silence radio du maire qui a préféré parfaire sa communication plutôt que de jouer la carte du dialogue démocratique.

Dès le lendemain du premier tour, je me suis mobilisé au service de mes administrés sans faire de communication éhontée (permanence parlementaire avec un numéro de téléphone 0468579264 et crise-sanitaire@louisaliot.net), constatant en revanche un surcroît de communication du maire dans tous les domaines, y compris par des vidéos que d’aucun jugeront austères et rébarbatives.

En dehors des mesures prises par la préfecture et les services de l’Etat, (couvre-feu, aides aux entreprises, etc…), la mairie a pris un certain nombre de mesures conservatoires ou nouvelles dans l’intérêt de tous conformément à ce qui est décidé dans toutes les collectivités. Et c’est très bien. Il faudra d’ailleurs penser aux primes qu’il faudra octroyer à certains personnels mobilisés en première ligne depuis le départ de la crise (nettoyage, police municipale, hygiène, etc…)

Pour le reste, il convient de penser à la suite avec un maximum de protections pour tous, fonctionnaires comme usagers ou citoyens. A ce propos, combien de masques ont été commandés par la CU dans l’urgence de la situation comme l’ont fait d’autres collectivités dans d’autres départements ou régions ?

Il convient de mobiliser l’ADE (Agence de Développement Economique Pyrénées-Méditerranée Invest) élargie à d’autres organisations ou personnalités du monde économique local qui ont l’expérience et la visibilité nécessaire. Et ce dans les plus brefs délais. Donnons enfin à l’ADE l’occasion de démontrer sa capacité à coordonner les idées, ambitions et projets du monde économique loin des petites querelles qui nous ont fait tant de mal. L’heure est la mobilisation et au rassemblement des forces vives, pas aux états d’âme ou aux décisions personnelles d’un maire-président largement affaiblie par l’élection passée.

D’urgence, et il n’y a pas matière à deviser sur la technique ou l’équilibre financier. C’est la guerre et comme l’a dit le Président de la République, « le gouvernement mobilisera tous les moyens financiers…Tout sera mis en œuvre pour protéger nos salariés et pour protéger nos entreprises, quoi qu’il en coûte »

Pour préserver au maximum le potentiel économique local, il faut des mesures exceptionnelles qui dépassent les logiques habituelles de gestion des collectivités. L’urgence commande à exonérer les entreprises de la CFE et à demander dans le même temps au Gouvernement l’exonération totale de la CFE en 2020 pour les entreprises, compensée par la mise en place d’une DGF spéciale-COVID 19. Encore faut-il le demander ! C’est la proposition que je fais et que je ferai en tant que député !

Il faut ensuite au maximum alléger les charges des commerçants et artisans et permettre un redémarrage de certaines activités pour l’instant oubliées par le gouvernement. En dehors des exonérations locales à décider, il y a sûrement des propositions à faire et un point d’équilibre à trouver (protection/santé/activité) pour permettre la réouverture progressive des restaurants, bars ou marchés en concertations avec les professionnels du secteur.

Et toujours demander, commander et s’assurer de stocks de masques et de protections en nombre pour l’avenir et pour tous les habitants ! Une nouvelle pratique de vie sociale s’ouvre. Soyons prêts !

Bref, loin des polémiques inutiles et des courriers rédigés par les petits génies bien connus et déjà lourdement compromis, il faut mobiliser et vite. Pour l’emploi, les entreprises, nos concitoyens et l’avenir de notre ville et de notre département”.

 

Louis Aliot, député des P-O