Clotilde Ripoull, conseillère municipale d’Opposition de la Ville de Perpignan, présidente du CdC (Centristes Catalans), vient d’adresser le courrier suivant (par voie postale), à tous les vice-présidents et conseillers communautaires de Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération (l’agglo PMCA)…
– “De l’aveu de Jean-Paul Alduy (Ndlr. Président de l’agglo PMCA et 1er adjoint de la Ville de Perpignan), la dette de l’agglomération s’élève à 180 millions d’euros. Une moyenne par habitant deux fois plus élevée que celle des agglomérations françaises de taille comparable.
Par ce courrier, je souhaite vous alerter sur la responsabilité qui sera la votre lors de l’examen du projet de budget. Saurez-vous voter sans une connaissance parfaite de la situation ?
A mon initiative, la municipalité de Perpignan a été obligée de mettre en place une commission d’enquête sur la dette de la ville et autres emprunts toxiques. Rien de tel n’est fait pour connaître l’état réel de la dette de votre intercommunalité.
Le jeudi 24 novembre 2011, j’ai été reçue par Jean-Paul Alduy. Il prétendait fournir des “compléments d’information” sur le bilan d’activité 2010 de PMCA. Cette réunion n’a malheureusement apporté aucune réponse à mes demandes précises. M. Alduy n’ayant pu produire aucun document cohérent sur l’état présent et futur de la dette. Il est à craindre que ce soit extrêmement dommageable dans le contexte de crise actuelle.
DEUX POINTS SONT TRES PREOCCUPANTS :
// D’une part, la moitié de la dette de l’agglo PMCA est composée d’emprunts toxiques, certains sont même corrélés sur le Franc suisse. Aucune mesure n’a été prise pour renégocier ces emprunts structurés. D’autres collectivités ou structures – le SYDETOM, par exemple – l’ont pourtant fait avec succès. Au sein de l’agglo PMCA, la situation financière va donc encore se dégrader avec la crise. En tant que “membre décideur” de l’agglomération, avez-vous été précisément informé de l’état de la dette ?
// D’autre part, sur le versement transport, le président de l’agglomération m’a informé d’un important déséquilibre. Il manque un million d’euros ! A peu de temps du vote du budget, M. Alduy est encore en réflexion sur la fiscalité à mettre en place pour combler ce déficit : augmentation de la taxe transport des entreprises et/ ou taxation supplémentaire des ménages ?
A titre personnel, je suis opposée à cette solution de facilité, augmenter la fiscalité des ménages et des entreprises, alors même qu’aucune économie n’est proposée par l’actuel Président de l’agglomération !
Vous savez que la situation financière et la politique fiscale de l’agglomération auront un impact sur chacune de vos communes, tant sur vos marges de manoeuvre que sur vos concitoyens.
Persuadée, Madame, Monsieur, que vous saurez agir face à cette situation, je vous assure de mes sincères salutations”.