Bienvenue au président de la région catalogne d’Espagne, Pere Aragonès, qui ce jour passera à Perpignan en évitant de rencontrer son maire, Louis Aliot…

 

En exclusivité sur ouillade.eu, Louis Aliot (RN), répond à cette personnalité catalane de premier plan qui, dans un entretien au quotidien L’Indépendant, expose sa vision des choses :

“Je prends acte de sa confirmation du boycott délibéré de la mairie de Perpignan (mais pas des autres collectivités) sous le prétexte fallacieux que je serais d’extrême-droite. Posture typique des politiciens d’extrême-gauche ou de gauche extrême. On connait ça en France avec la NUPES de Mélenchon.

Élu démocratiquement avec une majorité claire, nous sommes d’abord au service de tous les Perpignanais et développons la ville selon le programme sur lequel nous avons été élus. Ça s’appelle la démocratie.

Monsieur Aragonès insulte donc une majorité de Perpignanais, lui qui précisément à Barcelone n’a pas de majorité claire, et a dû aller quémander les voix des socialistes catalans pour pouvoir faire valider son budget ! Les convictions à géométrie variable…

Nonobstant cela, qu’il sache qu’il sera toujours le bienvenu à la mairie de Perpignan par respect pour les valeurs démocratiques et républicaines auxquelles nous sommes attachés.

Par ailleurs au-delà de ces considérations politiciennes, je m’inquiète de certains propos :

« Nous voulons aider l’USAP » : que la Generalitat intercède auprès des milieux économiques est très bien. Et nous saluons cette orientation.

« Club engagé » : Engagé sur quoi ? Sur des valeurs sportives d’abord me semble-t-il. La politique ne doit pas s’immiscer dans le sport et le projet politique de monsieur Aragonès doit être détaché de l’esprit du club, du rugby particulièrement et du sport en général. L’USAP est un très beau club avec une histoire riche, tragique même, attaché à un stade qui porte un nom emblématique qui rappelle le sacrifice des soldats français-catalans lors de la grande guerre de 14-18, Aimé Giral. Ce n’est pas pour rien que le maillot de l’USAP est depuis 1919 bleu Horizon, couleur de l’uniforme français.

– « Symbole de catalanité » : Assurément, mais bien plus… Club a forte identité, catalane, roussillonnaise et française, ancré dans un territoire qui vibre de la même manière en écoutant l’Estaque* ou en chantant La Marseillaise.

– « Pont entre nord et sud de la Catalogne » : c’est une évidence comme Perpignan peut l’être mais dans le respect des institutions, des élus locaux quels qu’ils soient et quelles que soient leurs étiquettes politiques et des souverainetés de chaque pays comme le rappelle le traité signé par la France et l’Espagne lors du 27e sommet franco-espagnol du 19 janvier dernier”.

 

Propos recueillis par L.M.

*”L’estaca” est une chanson catalane composée par le chanteur Lluis Llach en 1968, pendant la dictature du général Franco en Espagne, extrêmement populaire en Catalogne, qui a connu un destin international.