Véronique Vial-Auriol (UMP), conseillère municipale perpignanaise déléguée entr’autres à l’Action façades centre-ancien et au Fond d’aides à la modernisation de l’artisanat et du commerce en secteur sauvegardé, va-t-elle perdre ses délégations et responsabilités municipales dans les semaines qui viennent ?
La question est posée, tant le clash qui l’a opposé, dimanche, à l’issue des élections sénatoriales – Qui ont vu la victoire d’abord de Christian Bourquin (Divers gauche), puis de François Calvet (UMP) – à plusieurs élus “Alduyistes”, et notamment à Jean-Michel Mérieux, adjoint délégué aux Sports, a été d’une violence verbale plutôt rare entre membres d’une même équipe municipale… et qui plus est en public !
Jean-Michel Mérieux n’aurait pas apprécié, mais pas du tout, le revirement idéologique “spectaculaire” de Mme Vial-Auriol, laquelle au second tour n’a pas hésité à soutenir la candidature de François Calvet (UMP), député-maire de Le Soler, contre celle de Jean-Paul Alduy (Parti radical), sénateur sortant, président de l’agglo PMCA (Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération) et 1er adjoint de la Ville de Perpignan.
– “Honte à toi !”, lui auraient asséné certains élus “Alduyistes” proches du maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, lequel venait d’ailleurs de lancer un appel ferme pour voter Jean-Paul Alduy. C’est à ce moment-là que Jean-Michel Mérieux serait monté au créneau pour interpeller crûment Véronique Vial-Auriol, en lui rappelant qu’elle devait tout (Ndlr. De ses mandats politiques) à Jean-Paul Alduy…
Quelle sera ce mardi 27 septembre à 17 h, en mairie de Perpignan, la réaction de Jean-Marc Pujol à destination de Mme Vial-Auriol ? Car demain en fin d’après-midi une séance publique du conseil municipal de la Ville de Perpignan est programmée. Jean-Paul Alduy, 1er adjoint de Jean-Marc Pujol (à la suite d’un jeu de chaises musicales qui a eu lieu à la fin de l’année 2009…), ne devrait pas y participer. En tout cas, il l’avait annoncé… ne doutant pas de sa réélection certaine à la Haute Assemblée. Il avait même pris son billet d’avion. En coulisses, il se raconte que même battu, Jean-Paul Alduy ne sera pas présent mardi soir en conseil municipal de sa ville… car il doit de toutes façons “monter à Paris pour faire ses cartons et récupérer ses effets personnels” avant le samedi 1er octobre, date de l’élection du président du Sénat.
Le délicat problème auquel Jean-Marc Pujol sera confronté, c’est que la moitié de son équipe a sans aucun doute voté pour François Calvet (contre Jean-Paul Alduy) au second tour des élections sénatoriales qui ont se sont déroulées hier. S’il décide de sanctionner Véronique Vial-Auriol, ce qui est probable, il devra alors le faire avec d’autres élus de sa majorité qui ont également “fauté” en ne suivant pas la consigne qu’il avait donné avec insistance, à savoir de voter pour Jean-Paul Alduy. A-t-il les moyens de créer “le” schisme ?