Lors du conseil communautaire de la métropole Perpignan-Méditerranée (PMM) qui se tenait ce lundi soir, les élus devaient notamment se prononcer sur la reconstruction de l’oeuvre signée par l’artiste Marc-André 2 Figueres (MA2F), le fameux cadran solaire, qui trônait jusqu’à il y deux ans encore dans le rond-point dit “de l’aéroport”, et qui avait été incendié par la tribu locale des Gilets jaunes au plus fort de leur colère

 

Depuis, le dossier de réhabilitation de l’oeuvre revient régulièrement sur le bureau et dans les petits-papiers du président de la Métropole, Robert Vila (LR), maire de Saint-Estève et conseiller départemental. L’élu ne sait d’ailleurs plus à quel saint se vouer s’agissant de la remise en état de l’oeuvre. D’autant que désormais le temps presse car, en face, l’artiste MA2F a confié la défense de ses intérêts au très médiatique avocat perpignanais Me Jean Codognès.

L’enjeu financier est énorme : plusieurs centaines de milliers d’€uros !

Quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense, dans cette affaire le droit, dans sa stricte application juridique, pencherait plutôt du côté de l’artiste.

MA2F a fait preuve de beaucoup de patience jusqu’ici, et d’une certaine sérénité, acceptant même que l’oeuvre une fois entièrement réhabilitée puisse être installée dans un autre endroit, à la vue de tous également.

Ce soir, dans l’hémicycle de PMM, les délégués consulaires n’ont été que 16* (sur 88 qui siègent dans cette assemblée intercommunale), à soutenir le projet de remise en place de l’oeuvre, une fois celle-ci “reconstruite”. En revanche, 60 élus ont dit “niet”.

Laurent Gauze, 2e vice-président de PMM, adjoint à Rivesaltes et président de la Chambre de Commerce et d’Industrie des P-O (CCI’66), a proposé avant le vote l’idée de surseoir à toute décision finale en attendant d’avoir l’avis de tous les experts et, surtout, la poursuite du dialogue entamé avec l’artiste.

 

L.M.

 

*Parmi eux : Nicolas Barthe, maire de Toulouges… et Alain Ferrand, maire du Barcarès, pourtant 1er vice-président de PMM (une nouvelle fois mis en minorité dans son propre camp politique !).