“Maître Parrat,

Vous semblez confondre le domaine public et la propriété privée, chose étonnante pour un homme de Loi. Cette demande d’implantation de caméras, validée par l’ensemble des membres du bureau fédéral, s’est faite dans le but d’assurer la protection d’un local privé, celui du siège du Parti-Socialiste des Pyrénées-Orientales, suite aux dégradations dont nous avons été victimes.

En effet, je ne suis pas opposé à l’implantation de vidéo-protection sur l’espace public. Encore faut-il que cette implantation réponde à plusieurs critères : être utile et être accompagnée par d’autres mesures dans le domaine de la sécurité.

Votre programme dans le domaine est dans la continuité de vos échecs qui ont nécessitÄ—, grâce à mon intervention, la mise en Zone de Sécurité Prioritaire du Centre Ville. Pus de policiers municipaux et de caméras de surveillance, pour quels résultats : la ville de Perpignan est l’une des plus mal classées dans ce domaine. Perpignan est aussi la seule ville où l’on verbalise les corbillards.

Par ailleurs je ne vous ai pas entendu lorsque le gouvernement que vous souteniez a supprimé près de 100 postes de la police nationale à Perpignan.

Oui les caméras de  vidéo-protection sont nécessaires dans un dispositif global devant assurer la sécurité et la tranquillité de nos concitoyens. Mais il faut que ces caméras fonctionnement dans l’intérêt des Perpignanais et qu’elles ne soient pas détournées pour contrôler les faits et gestes des habitants. Cet équipement se doit d’assurer la protection des biens et des personnes. Combien de Perpignanais victimes de dégradations se sont entendus répondre que « les caméras malheureusement ne fonctionnaient pas ce jour-là ».

Mais les caméras de surveillance ne sont pas la seule réponse, il faut les associer à un redéploiement des policiers municipaux sur l’ensemble du territoire communal, à un office de la tranquillité joignable 24h/24 et 7j/7, à des médiateurs, à redéfinir le rôle des centre sociaux, à la mise en œuvre d’une réelle politique jeunesse, au soutien des associations, à assurer la propreté des lieux publics,…

Tout ce que vous n’avez pas fait durant ces vingt-cinq dernières années”.