En réponse aux déclarations du son successeur faites dans les colonnes du journal L’Indépendant du Midi, daté du Dimanche 22 novembre 2020, Jean Pierre Roméro, maire de Port-Vendres de mars 2008 à mars 2020 (deux mandats), communique :

 

« A Port-Vendres et sous mes deux mandatures, nous avons en douze ans rééquilibré les finances de la Ville, et l’avons désendettée

 

Nous sommes tristes de voir aujourd’hui la nouvelle équipe dirigée par monsieur Grégory Marty, la mettre à genoux en moins de six mois.

Car la conclusion des propos tenus dans le journal L’Indépendant de dimanche 22 novembre, est bien celle-là : la mairie ne peut pas financer un colis de Noël pour les aînés, dont le coût annuel ne dépasse pas les 8 000 euros, alors que cette dépense était budgétée, et que des économies ont pu être réalisées en 2020 avec la suppression des fêtes habituelles en raison de la crise sanitaire (COVID-19). Que sont 8 000 euros dans un budget annuel de fonctionnement d’environ 5,6 millions d’euros ?

Il faut donc chercher ailleurs les causes de difficultés de financement rencontrées par le nouveau maire, sans doute dans l’augmentation des effectifs ou des indemnités des élus avec un budget concernant le personnel ou les élus de la mairie qui est en forte expansion ? Ou bien dans des dépenses qui dépassent les crédits initialement inscrits au budget 2020 de la commune, nouvelles subventions, nouveaux prestataires ?… Les questions peuvent être posées car les citoyens ont le droit de savoir.

Alors que je m’étais mis à l’écart de la vie municipale port vendraise afin de laisser la place aux nouveaux élus, je constate avec surprise que je suis personnellement mis en cause par mon successeur pour trouver une excuse à ses difficultés de gestion de la commune de Port-Vendres.

Devant des affirmations affichées et énumérées dans cet article du journal local, je me dois de réagir. Je le dois aussi à mon ancienne équipe qui m’a accompagné durant douze ans pour redresser notre belle ville de Port-Vendres, pour la faire vivre, lui redonner sa destinée maritime et lui rendre son histoire.

Lorsque nous avons remis les clés de la Ville à monsieur Marty, les finances de la ville étaient extrêmement favorables avec un taux d’endettement jamais vu jusque là… L’encours de la dette qui s’élevait à 5,2 millions d’euros en 2008, a été réduit à moins d’un million (949 000 euros plus précisément) fin 2019. Cela représentait 226 euros par port vendrais contre 834 euros en moyenne pour les communes du département de taille comparable.

Avec la confiance de la Présidente du Département, Hermeline Malherbe et de son 1er vice-président, Michel Moly, nous avons pu engager un protocole partagé pour la restauration des quais, ce dont se glorifie monsieur Marty, alors qu’il n’y a pas participé et que tous les financements seront assumés par le Département. Seul point positif, il semble que ce projet puisse être poursuivi, ce qui est un bien pour Port-Vendres et son port.

En revanche, quelle tristesse quand nous savons que la nouvelle municipalité abandonne la création du Centre muséal de l’histoire maritime de Port Vendres prévu et programmé dans l’enceinte de la Caserne du Fer à Cheval, et retenu par la Région parmi les trente projets « Grands Sites d’Occitanie » avec sa participation financière.

 

L’intérieur du Dojo…

Pour les réalisations faites au cours de mon dernier mandat, comment comprendre le regard négatif du nouveau maire, sur les superbes salles du Dojo dédiées au sport, sur le pôle médical que de nombreuses communes nous ont envié et qui devait accueillir plusieurs médecins et des spécialistes grâce à un accord conclu avec une clinique du Département.

Si le nouveau maire ne sait pas convaincre des professionnels de santé pour faire vivre ce pôle, c’est qu’il n’est pas à sa place !

Quant à “l’incohérence” de nos projets dont parle monsieur Marty, je lui réponds simplement qu’il a tort. Car les deux projets phares dont il parle, sont des points d’ancrage de l’amélioration nécessaire de deux parties de Port Vendres.

Avec les salles ajoutées au Dojo, une extension des espaces sportifs de la commune va profiter aux sportifs et aux jeunes port vendrais.

Quant au Pôle santé, il fait partie intégrante de notre grand projet de mise en cohérence et de requalification du parcours urbain qui va de la gare aux quais, en passant par la Castellane (sous laquelle un parking était prévu).

Nous avions programmé ces investissements sportifs et médicaux, en les intégrant dans le projet « Bourg Centre » et dans le dossier « site patrimonial remarquable » que nous avons construits avec les services de la mairie et qui ont depuis été entérinés le premier par la Région, et le second par le Ministère de la Culture

Avec le peu d’ambition affiché par le nouveau maire, ces espoirs de réalisations structurantes s’éloignent et risquent de faire une fois de plus, rater à la ville le train des grands programmes définis par l’Etat, la Région et le Département.

Heureusement que la médiathèque a été menée à bien et surtout qu’elle dépend pour beaucoup de la Communauté de Communes Albères-Côte Vermeille-Illibéris, une garantie de continuité et de qualité pour cet équipement culturel important.

J’ai pu voir aussi avec bonheur la nouvelle copie de la statue de Maillol de notre monument aux Morts, installée en ce mois de novembre 2020, c’est l’aboutissement de trois ans de travail conjoint avec la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), la Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée et l’Association Aimons Port Vendres et ses généreux donateurs.

En somme, et pour conclure, il vaudrait mieux que nos successeurs s’appuient sur les points forts développés au cours des douze dernières années, pour permettre à Port-Vendres de s’épanouir, au lieu de passer leur temps à dénigrer les actions passées pour en fait cacher leur difficulté personnelle à gérer la ville. »

Jean-Pierre Roméro