Jean Lassalle, candidat à l’élection présidentielle face à la journaliste Apolline de Malherbe (captures d’écran BFMTV – Vendredi 1er avril 2022, 8H 30 – 8H 55).

 

Candidat à l’élection présidentielle, Jean Lassalle, 66 ans, député de la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, fondateur du mouvement Résistons!, était l’invité ce vendredi 1er avril 2022 – la date fera date ! -, de 8H 30 à 8H 55, d’Apolline de Malherbe, sur BFTMV-RMC

 

 

 

Le moins qu’on puisse écrire, c’est que le candidat n’a pas maché ses mots, c’est sans langue de bois que Jean Lassalle s’est exprimé, n’y allant pas avec le dos de la cuillère s’agissant notamment de constater le rôle nauséabond des médias dans “cette campagne électorale qui a été dégueulasse et qui ne restera pas comme un grand moment de démocratie (…). Nous vous avons menti comme des arracheurs de dents ! (…)”.

Alors que Apolline de Malherbe tentait de le ramener dans son jeu de l’interview, Jean Lassalle n’a pas manqué d’enfoncer le clou : “Vous, les journalistes, vous avez été encore plus lâches que les hommes politiques”, a-t-il déclaré, sur le ton de “vous êtes tous des vendus”, énumérant justement la proximité, voire les compromissions existantes entre tous les groupes de presse et le candidat – président Emmanuel Macron.

Toujours plus loin (dans ses analyses), toujours plus haut (dans le ton empreint d’une étonnante sérénité), toujours plus fort (dans le courage de dire les choses en face avec une désarmante sincérité), Jean Lassalle n’a pas hésité, à plusieurs reprises, à remettre en place la journaliste, lui rappelant que s’il pouvait enfin s’exprimer aujourd’hui “c’est parce que nous sommes dans le cadre légal de la campagne officielle”, ouverte depuis le 28 mars, et que le respect du pluralisme politique dans l’audiovisuel (et sur Internet) oblige radios et télévisions à accorder un temps de parole à chacun des candidats, de manière équilibrée (c’est-à-dire s’agissant pour les courants politiques dans des proportions correspondant à leur poids politiques respectifs).

La magie du verbe du candidat et ses élans lyriques, sa grande figure éternelle et étincelante, son langage audacieux, franc et direct, savoureux et exaltant, juste, ont eu incontestablement raison de la parole journalistique, obsolète, fatiguée et usée, et encore c’est peu dire.

A la fin de cette interview (marquante de cette campagne), Jean Lassalle s’en est allé, sans un au revoir : il s’est immédiatement levé pour quitter le plateau… en tournant le dos à Dame Apolline de Malherbe. Ambiance !

 

L.M.

 

(Captures d’écran BFMTV).