Nicolas Sanchis et Francis Daspe.

 

L’acte 3 de la 9° édition des Vendémiaires Insoumises des Pyrénées-Orientales faisait étape mercredi 8 octobre à Saillagouse, au cœur de la Cerdagne. La réunion portait sur l’urgence de la planification écologique. Une question plus que jamais d’actualité pour un territoire de haute montagne affecté par les conséquences du dérèglement climatique

 

Dans son propos introductif, Francis Daspe établissait quelques mises au point en matière de vocabulaire. « Concernant le traitement de la question écologique, La France Insoumise utilise deux termes qui possèdent une signification très précise ». Il s’agit des mots de planification et de bifurcation. « Par planification écologique, nous estimons qu’il est nécessaire d’anticiper sur une vision à plus long terme. L’environnement ne peut pas être laissé entre les griffes de la loi du marché. Ce terme a pu effrayer quelques personnes pour le moins pusillanimes ou timorées, mais il s’impose par l’évidence ». Quant à l’expression bifurcation écologique, elle est préférée à celle de transition. « Elle indique clairement la nécessité d’une rupture plus affirmée en matière de politiques publiques écologiques. L’heure n’est plus aux demi-mesures qui préserveraient un improbable capitalisme vert ».

L’ensemble du programme de La France Insoumise en matière d’écologie vise au respect de la règle verte. Son principe est simple. Il s’agit de ne pas prendre à la nature plus qu’elle ne peut régénérer. « Le mode d’exploitation des ressources par le capitalisme équivaut à une prédation en bonne et due forme au motif de rechercher les profits les plus élevés afin de satisfaire des appétits privés toujours plus insatiables. Il convient de sortir de cette logique mortifère et suicidaire pour la planète », expliquait Francis Daspe.

Nicolas Sanchis, animateur du groupe d’action en Cerdagne de La France Insoumise prenait le relais pour illustrer ces propos par des mesures concrètes permettant d’atteindre les objectifs fixés. Parmi les enjeux abordés, citons ceux liés à l’agriculture, aux déchets, aux choix énergétiques, à la protection des terres agricoles contre l’artificialisation croissante et à la bétonisation etc. « Des choix sont à faire, en faveur d’une agriculture bio et locale, de la sobriété énergétique et du développement des énergies renouvelables, de services publics de transports accessibles à tous ». Nicolas Sanchis poursuivait en préconisant l’ajout de clauses environnementales dans l’ensemble des politiques publiques municipales ou intercommunales. « Cela passe par le rejet de l’étalement urbain, des grands projets inutiles et écocides, de tous les produits toxiques », précisait-il.

Francis Daspe concluait en définissant le concept d’écologie populaire irriguant le programme de La France Insoumise. « Il s’inscrit dans la logique du communalisme invitant une bataille des idées renouvelée ». L’exemple de l’eau, bien commun devant être gérée en régie publique, avec des tarifs solidaires incluant une part de gratuité, permettant de lutter contre les mésusages de la ressource, illustrait concrètement le propos.