“Gilets jaunes : un regard critique sur le mouvement

La France se réveille… en 2018, une France qui prend conscience qu elle s’ appauvrit, qu elle est dirigé depuis des années par des Guignols qui ont privilégiés depuis des années la lutte des places à la lutte des classes.
Dans ces Guignols de la classe politique, le catalogue serait trop long à détailler : UMP qui devient LR, PS version 4.0 tellement le morcellement est grand, PCF qui ne sait quel est le bon accord, Insoumis ou alliés, FN en RN…

Bref une classe politique qui se sert mais aussi des syndicats trop longtemps centrés sur leurs nombrils et concentrant leurs énergies à garder leurs bastions. Une CGT qui reste centrée sur le combat des cheminots… et les autres ? Une CFDT qui sert la soupe à tous les gouvernants… et le peuple. Bref.

Pendant ce temps-là, les gens souffrent, les chômeurs chôment, la classe moyenne s’appauvrit et des Gilets jaunes émergent médiatiquement.

Des Gilets jaunes qui rejettent tout en bloc, multiplient les discours contradictoires et désordonnés sur les chaînes télés. Des Gilets jaunes en vedette des plateaux tv et des médias qui battent des records d’audiences.

Une star academy de la récolte où chaque Jaune crie légitimement sa colère sans prendre conscience que ces pseudos représentants du peuple sont utilisés par les médias comme des têtes de gondoles, pour attirer le chaland vers son poste télé.

Des Jaunes dont le courage n’est pas à discuter, dont le combat est sincère et vital…
Des Jaunes dont la souffrance ne doit en aucun cas être remise en cause, bravant le froid des ronds-points pour un mieux-vivre.

Mais, hélas, des Jaunes amateurs, désorganisés, divisés et manipulés par un pouvoir technocratique qui à coups de mesurettes a fini d’éteindre la flamme de la révolte qui les animait.

Des Jaunes gagnés par un individualisme des revendications qui ont perdu petit à petit l’adhésion populaire. Une adhésion incontestable qui s est effilochée à coups d’images sensationnelles de destruction de magasins, de péages autoroutiers, etc.

Plusieurs semaines de combats en vain avec comme petit victoire un ralentissement dans une augmentation effrénée des taxes, un micro coup de pouce qui finalement ne profitera qu’à une infime minorité.
Un gouvernement qui supprime des cotisations sociales, qui sont le socle de notre solidarité nationale, et qui préfère parler de “charges”.
Pendant ce temps-là, les mutuelles augmentent, les groupes les plus riches continuent d’engraisser des actionnaires, des usines comme Ford continuent de fermer sous des pseudos larmes de crocodile d’un ministre en errance.

Pendant ce temps-là, l’État propose au Peuple de parler, mais le Peuple en a marre de parler, de crier… Le Peuple veut vivre et arrêter de survivre.

Farid MELLAL
Jeune, Jaune et Citoyen.