Mobiliser les  collaborateur(rice)s d’entreprises aux côtés des enseignant(e)s pour sensibiliser 500 collégien(ne)s et lycéen(ne)s d’établissements scolaires de l’académie de Montpellier aux métiers industriels et techniques : c’est tout l’enjeu « TEKNIK » dans lequel s’est engagé le club FACE Pyrénées-Orientales.
Imaginé par la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE), TEKNIK est un programme d’envergure nationale mis en œuvre et animé notamment par le club FACE Pyrénées-Orientales, avec le soutien du Programme d’investissements d’avenir et les entreprises membres de la Fondation TEKNIK.
Au niveau national, TEKNIK ambitionne de changer le regard de 100 000 élèves de la 4e à la 1e sur les carrières que leur propose l’industrie. Pour outiller les jeunes sur les métiers en tension ou en émergence dans 16 champs industriels, le programme TEKNIK organise et systématise l’intervention de professionnels dans les salles de classe : 3 500 collaborateur(rice)s d’entreprises s’impliqueront de 2015 à 2020.

Fort de 50 entreprises dans son réseau, le club FACE Pyrénées-Orientales est résolument engagé dans cette action éducative unique en France aux côtés d’organisations conscientes des enjeux autant que de leur impact social, plus particulièrement sur les territoires de la Politique de la Ville et dans les Réseaux d’Education Prioritaire (REP et REP+) mais également en zone rurale.
C’est pour faire converger les vocations des jeunes et les besoins des entreprises dans un objectif d’égalité des chances que la Fondation TEKNIK a été créée en avril 2015 par Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et Gérard Mestrallet, président de la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE).
A l’heure où 1 jeune Français sur 6 quitte le système éducatif sans diplôme1 et où de nombreuses entreprises peinent à pourvoir des postes, TEKNIK ambitionne d’apporter des éléments de réponse au décrochage scolaire, au chômage des jeunes, aux difficultés de recrutement des organisations, ainsi qu’aux réticences des filles à s’orienter vers des professions qu’elles imaginent à tort masculines. En effet, le rapport des jeunes aux activités industrielles et à leurs métiers est pour le moins… problématique. Alors que ces métiers recrutent et offrent des perspectives de carrière2, les 12-25 ans les estiment, souvent à tort, pénibles (81%), non-mixtes (89%) et mal rémunérés (68%)(3).(1) Ministère de l’Éducation nationale Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), « Éducation & Formations », décembre 2013.

(2) A titre d’exemple, les régleurs, dessinateurs en électricité et électronique, agents qualifiés de traitement thermique et de surface et ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement de métal sont tous classés au TOP 10 des métiers où Pôle Emploi anticipe les plus fortes difficultés de recrutement (enquête annuelle « Besoins en Main-d’Å’uvre » 2016).
(3) IFOP-Institut Lilly (2013), « Les jeunes et les métiers de l’industrie ».

Techniquement, TEKNIK, c’est quoi ? 
En classe, TEKNIK se présente sous la forme d’une médiation innovante déployée avec la participation de collaborateur(rice)s d’entreprises et des enseignant(e)s. Les séances « industrie » durent 50 minutes et consistent en une immersion dans des univers industriels et techniques par différents outils de médiations : vidéo d’animation, mindmap ou plus spectaculaire le Cubtile, une interface de manipulation 3D qui permet de visualiser des objets (éolienne, avion…) ou des lieux (maison connectée…).

Ces outils étayent le témoignage du collaborateur ou de la collaboratrice d’entreprise sur son parcours et son vécu professionnels. Les séances « créativité » durent entre 50 minutes et 2 heures. Les élèves empruntent des méthodologies d’entreprise (brainstorming, clustering, mindmapping…) pour résoudre collectivement une question en lien avec l’univers industriel et technique. Suite à ces séances de créativité, des défis TEKNIK sont organisés dans les académies pour récompenser les projets les plus innovants présentés sous forme de maquettes et de films.
16 champs industriels ciblés
Aéronautique, Agroalimentaire, Automobile, Bâtiment-Construction, Chimie, Construction ferroviaire et maritime, Electricité, Electronique, Energie, Environnement, Matériaux, Mécanique, Métallurgie, Numérique, Télécommunications, Transport–Logistique.Fondation FACE

Créée en 1994, à l’initiative de Martine Aubry, avec 13 Grands Groupes, la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE), est aujourd’hui présidée par Gérard Mestrallet, PDG du Groupe ENGIE. Reconnue d’Utilité Publique, elle rassemble et mobilise aujourd’hui plus de 5 250 entreprises locales et nationales, grandes entreprises, ETI et PME, souhaitant s’inscrire dans une relation dynamique avec leur environnement. FACE conduit ses actions de lutte contre les inégalités sociales en France en partenariat avec l’Etat, les collectivités territoriales et les acteurs associatifs et institutionnels locaux.
« Agir pour la formation des jeunes aux côtés des professeurs et responsables éducatifs, accompagner les démarches d’orientation, favoriser la découverte de l’entreprise et de ses métiers, sensibiliser à la mixité professionnelle, lutter contre le décrochage scolaire, favoriser l’accès de tous les élèves à des stages de découverte de 3e et de tou.te.s les lycéen.ne.s à des périodes de formation en milieu professionnel sont autant d’engagements qui doivent être menés avec et pour l’Entreprise. Les termes de cette alliance éducative sont les suivants : notre pays a besoin de son industrie pour se développer durablement ; notre industrie a besoin de ses jeunes pour innover et nos jeunes ont besoin de se projeter pour trouver leur vocation. »
Gérard MESTRALLET, président de FACE, PDG d’ENGIE