Ensemble Convivencia

Quatuor Vocal

 

Autour du concert

Du XVème au XVIème siècle, de Juan Del Encina à Guerrero, le public est invité à voyager à travers le répertoire des Romances, des Villancicos et des Canciones du Siècle d’or espagnol.

Juan Vasquez et del Encina sont les deux piliers du programme, Encina pour son sens de la rythmique andalouse et Vasquez pour sa capacité à esquisser d’une main de maître en quelques refrains ses riches tableaux, grâce à une habile économie de moyens. On retrouve l’affection du Quatuor Vocal pour les morceaux aux textes énigmatiques au milieu desquels se trouve une clé à la compréhension du poème. Les paroles souvent à double sens subtils et les refrains amènent avec entrain un humour à l’air de ne pas y toucher (Con que la lavaré). On retrouve peu de personnages (deux ou trois) dans des décors en filigranes, souvent très intimistes et qui rappellent la poésie de cour de Ronsard, une légèreté associée au raffinement typique de la culture méditerranéenne.

 

Parti pris

Une ode à la transmission orale

Les artistes favorisent l’interprétation faisant du jeu le point d’appui central du concert. La théâtralité et l’évocation sont amenées par une mise en scène très sobre. Leur regard de la scène permet d’interpréter avec beaucoup de profondeur les morceaux, même les chansons de comédie. Le Quatuor Vocal joue sur la proximité des frontières. L’univers littéraire jubilatoire mais discret, érotique mais pudique balance entre héritage médiéval et aujourd’hui. Grâce à un univers de signes et d’indices, les interprètes du Quatuor Vocal créent un contact verbal et poétique. Ils invitent le public à rentrer dans cet univers fait de fables et de légendes.

Hymne vibrant à la tolérance

Le concert est également ponctué d’une autre touche méditerranéenne avec intermèdes dédiés à des chants séfarades dont la structure rythmique plus aride et modulaire rappelle les sols d’Afrique du Nord.

Sobriété

Venant à la rencontre du public, la théâtralité est perçue comme toile de fond de l’espace d’accueil. Les artistes instillent un climat chaleureux, convivial où chacun et chacune sont les bienvenus. A la recherche d’une osmose, ils habitent l’échange avec le public pour en faire un moment riche d’amour et de savoirs. Dans leur élément sur scène, ils puisent de cet amour qu’ils lui portent une originalité bien vivante et inimitable.

Historique de l’Ensemble Convivencia

Origines

Une voix + une guitare

Friederike Schulz et Bernard Revel se rencontrent en 1984 à la Schola Cantorum de Bâle. Friederike ayant habité à Florence, Bernard de par ses origines ‘occitanes‘, ils nourrissent un attrait commun pour la culture du bassin méditerranéen. Cela les incite à fonder l’Ensemble Convivencia. Sensible à l’étymologie du mot Convivencia et à sa définition d’ ‘Art de vivre et tolérance, ouverture bienveillante aux autres et quant à soi souriant face aux étrangetés du monde moderne’, ils définissent l’Ensemble comme une entité dirigée par cet état d’esprit particulier.

Première collaboration

De1985 à 88

L’Ensemble évolue en trio avec le percussionniste Thierry Gomar.

1988

Une voix + une guitare + Guest

Un projet de création pour le festival de Radio France en 1988 à Montpellier les pousse à s’associer avec d’autres musiciens et des comédiens. Le Jeu de Robin et Marion, d’Adam de la Halle est ainsi donné durant une semaine pendant le festival.

Un Ensemble, une compagnie

En1989

Convivencia est invité en résidence à l’abbaye de Caunes Minervois (Aude). Une grande période de créations dans le domaine du théâtre musical s’ensuit : la Farce de Maître Pathelin, le Roman de Renard, les Chant du Carnaval de Florence.

En1993

Convivencia s’implante à Strasbourg. L’ensemble réalise 2 à 3 créations par an.

 

Quatuor Vocal

Naissance du Quatuor Vocal

En 2001

Friederike remarque Stephan Olry et Xavier Bazoge, deux talentueux étudiants à l’université où elle enseigne. Ils entrent au sein de l’ensemble pour leur qualité de chanteurs et de comédiens. Par cette rencontre ils ouvrent le champ des possibles de la Polyphonie à la Commedia dell’Arte.

La technique du masque et la mise en scène sont confiés à Georges Bonnaud, 15 ans comédiens au Théâtre du Soleil. Ils créent La Bella Franceschina, les Chants du Carnaval Rhénan, le Capitaine Fracasse. Le Quatuor Vocal a acquis une grande maitrise en interprétant des polyphonies de caractère sur la scène de théâtre. Cela permet dans les concerts d’offrir une interprétation rythmée et haute en couleurs.

Distribution

Friderike Schulz Soprano, Vielle à archet

Bernard Revel Alto, guiterne, vihuela, oud

Stephan Olry Tenor, Percussions

Xavier Bazoge Basse, guiterne

Discographie

• Chants de Troubadours (partie de la bande originale de Kingdom of Heaven, Ridley Scott)

• Divers Chansonniers aux temps de Villon, Rabelais et du siècle de Louis XIII.

 

Site internet

• convivencia-music.com

 

Les entendre sur YouTube

• La Tricotea, Le Capitaine Fracasse

https://www.youtube.com/watch?v=ysE_Gv52AfY

• Che Bella Vita, Chant du carnaval de florence, Laurent de Médicis, 15ème siècle

https://www.youtube.com/watch?v=Sjs_d038UUM

• O Vos Omnes, Tomas Luis de Victoria,

Tenebrae Responsioris du Samedi de Pâque, chant religieux espagnol

https://www.youtube.com/watch?v=92TOns8bbuw

•Je le lesray puisqu’il me bat, Manuscrit de Bayeux, XVème siècle

https://www.youtube.com/watch?v=08OQwQvdsMw