(Vu sur la Toile)
Grève SNCF : quelles sont les revendications des contrôleurs ?
(Article de Par Juliette Vignaud • Rédaction hebdomadaire Le Point)
Le Point.- Un week-end de galère pour les vacanciers. Un préavis de grève a été déposé par les deux syndicats majoritaires des contrôleurs (SUD-Rail et la CGT) pour ce week-end de chassé-croisé en plein milieu des vacances scolaires d’hiver pour les académies d’ÃŽle-de-France, Montpellier et Toulouse.
Les chefs de bord réclament notamment une hausse de leur salaire.
Une augmentation de la prime de travail dans le viseur
Depuis plusieurs jours, la menace de cette grève par les contrôleurs planait au-dessus de la SNCF. Les salariés dénoncent en effet des engagements non tenus pris par la direction au sortir de la grève de décembre 2022, dont celui sur une hausse de la prime de travail.
Lors de négociations tenues ce lundi 12 février au soir, la direction de la compagnie ferroviaire avait promis une prime exceptionnelle de 400 euros mais les grévistes réclament des mesures pérennes, dont une augmentation mensuelle brute de 150 à 200 euros. « Aujourd’hui, les contrôleurs veulent se battre pour eux, pour des questions de rémunération et je pense que les gens entendent ça », expliquait Fabien Villedieu, délégué SUD-Rail sur le plateau de BFMTV.
–« Les contrôleurs voient que les trains sont pleins, ils savent que la SNCF fait beaucoup d’argent. La SNCF est l’entreprise ferroviaire la plus rentable d’Europe. Les cheminots se disent ? pourquoi je n’ai pas ma part de gâteau ?? et une part de gâteau, ce n’est pas une prime de 400 euros au mois de mars. C’est une vraie augmentation de salaire et en l’occurrence de la prime de travail revendiquée par les contrôleurs », a-t-il ajouté.
Manque d’effectifs
Les salariés regrettent également le manque d’accompagnement financier, pourtant promis fin 2022, lors d’une reconversion volontaire ou encore la non-prise en compte des contraintes liées à leur activité par la direction lors de leur départ en retraite. Parmi ces contraintes, sont concernés le travail le week-end, les congés imposés ou encore la pénibilité.
Les syndicats pointent également le retard de certaines mesures promises comme la présence obligatoire de deux contrôleurs à bord de tous les TGV. « Les engagements de l’entreprise qui ont été pris en décembre 2022 sont tenus », a pourtant estimé le patron de SNCF Voyageurs à l’AFP. « On avait promis des postes supplémentaires, ces postes sont présents », a-t-il martelé.
Selon les prévisions de la SNCF, un TGV sur deux, un Ouigo sur deux et un Intercités sur deux seront en circulation ce week-end. La société ferroviaire assure que toutes les liaisons vers les Alpes seront maintenues.
(Source Le Point)