Depuis cette semaine, le courrier n’est plus relevé dans la boite postale historiquement implantée dans le célèbre “Passage des saveurs”, situé entre le boulevard de la Mer et l’avenue des Corbières, autrefois lieu-dit susnommé “Marché de la Petite Poste” par l’air du temps populaire… Tout fout le camp ! Les nombreuses personnes âgées vivant à l’année dans le secteur plage se voient à nouveau privées d’un service public essentiel, et pendant ce temps La Poste via son service Colissimo prétend à grands coups de spots publicitaires télévisés vouloir (se) rapprocher des gens. “Foutage de gueule !”, comme dirait mon barman préféré.

 

 

Grâce à sa dynamique estivale – celle de ses commerces, de ses hébergements saisonniers, de son attractivié touristique et, surtout, de son front-de-mer exceptionnel pour de chaleureuses balades familiales et amoureuses, à pied ou à vélo -, le secteur “plage” du territoire de la commune d’Argelès-sur-mer, en résumé la “station balnéaire”, est depuis les années 60, au plan économique et social s’entend, en quelque sorte, la poule aux oeufs d’or du village…

 

Pourtant, malheureusement, depuis quelques années, ce secteur “plage”, qui s’étire du port jusqu’au camping municipal “Le Roussillonnais”, est totalement à l’abandon, notamment à caise de promoteurs peu scrupuleux qui ne remettent jamais en l’état “d’avant” la voirie qu’ils ont utilisé, déformé, esquinté, le temps de leurs lucratifs grands chantiers immobiliers.

La semaine dernière, une amie est venue me transporter pour le fun dans sa nouvelle acquisition à quatre roues : une DS3 (Citroën) stylée full options portant la signature “Esprit de voyage”. Depuis le centre commercial Costa-Blanca, plage-nord, où nous avons prix un café (non arrosé), jusqu’au rond-point d’arrivée (centre-plage), en empruntant les “grands boulevards”, la géolocalisation ambiante de son nouveau véhicule n’a cessé de nous alerter à coups de messages vocaux : “Attention nids de poule” !

Habitant le quartier moi-même, personnellement je n’avais pas besoin de tels avertissements répétés, mes douleurs lombaires se chargeant quotidiennement de rappeler ma colonne vertébrale à l’ordre. Et ce n’est pas peu dire.

Celles et ceux qui douteraient d’un tel état des lieux de la voirie à la plage, n’ont qu’à aller se promener, se perdre, dans le souk (qui n’a jamais aussi bien porté son nom) des allées piétonnes : Jules-Aroles, Les Tamarins, Les Palmiers, rue des Aloès et des Oeillets… ils comprendront leur douleur ! Un vrai labirynthe-casse-gueule-montagnes-russes pour promeneurs et déambulateurs. C’est tellement vrai que c’est sans doute, à l’origine d’une étape originelle des premiers Paris-Dakar, version africaine, qu’un commerçant du secteur avait baptisé dans les années 90 son établissement-terrasse “Taxi Brousse”, haut-perché au-dessus du “Sirocco”… ça ne s’invente pas !

Au fil des ans, la carte postale des ouacances inoubliables à Argelès-sur-mer s’est fortement dégradée, défigurée, laissant dans l’ambiance estivale une sensation d’abandon.

Cette année, à la plage, par exemple s’il en fallait un seul : la programmation pour la traditionnelle Fête de la musique, n’a fait qu’abonder dans ce sens, dans cette atmosphère, avec une animation des plus décevantes, même pas pouet-pouet-youpla-boum-boum-tagada-tsoin-tsoin, en tout cas loin d’être à la hauteur de ce rendez-vous habituellement très couru des autochtones et des touristes.

Triste époque !

 

L.M.