Jean-Philippe Beille lance un appel au calme et à la raison dans le climat délétère qui règne à Cabestany depuis la dégradation de la stèle du 19 mars 1962 et de son caveau de famille ; “actes immondes, résultats de ce climat en partie entretenue par des gens qui jettent de l’huile sur le feu, au lieu d appeler à l’apaisement”

 

“Je remercie par ailleurs Madame le maire de Cabestany – NDLR. Edith Pugnet, PCF -,  pour son communiqué paru hier sur les réseaux sociaux*. Je précise cependant qu’elle n’a toujours pas daignée me contacter, ni même citer mon nom ou celui de ma famille dans son communiqué (…).

Je regrette que depuis les attentats du 7 octobre, des politiciens soufflent sur les braises du conflit israélo-palestinien, en parlant de l’OAS, comme cela a été fait, lors de l’appel à manifester le 19 mars 2025, suite à la dégradation de la stèle du 19 mars 1962 de Cabestany.

Comment des politiciens, bloqués dans les années 80, peuvent-ils encore utiliser aujourd’hui l’OAS comme chiffon rouge, à des fins électorales. On voit le résultat avec mon caveau de famille qui a été tagué : “OAS SS”, slogan scandé dans les années 60 dans les rues de Paris pendant des « bagarres très dures entre manifestants et policiers” (LA bataille de l’OAS; Axel Nicol, 1962).

Est-il enfin nécessaire rappeler que c’est une loi de 2012 qui a institué le 19 mars comme la Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires de la Guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.

Faut-il également rappeler que par une loi de 1982, les militaires membres de l’OAS ont été réhabilités et rétablis dans leurs droits ; François Mitterrand estimant même qu’”ils avaient le droit d’avoir un drapeaux tricolore sur leur cercueil”.

Plus de soixante ans après – et quarante ans après la loi d’amnistie de François Mitterand -, il serait peut-être temps de tourner la page et de se calmer.

Est-il enfin nécessaire de préciser que j’espère de tout coeur que les personnes qui ont profané mon caveau de famille seront interpellées.

J’ai été extrêmement choqué par cette dégradation, mais apparemment c’est Madame le Maire de Cabestany qu’il faut plaindre maintenant (cf. Son communiqué*).

 

Jean-Philippe Beille

 

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