Les élus de la Municipalité et les dirigeants de l’association des commerçants du centre-plage d’Argelès-sur-Mer (l’ACCA), sur la scène de la 19e édition de la Fête Américaine, dressée sur l’Esplanade Charles-Trenet, lors de la présentation, hier à 15H 30, de Béa (chemisier blanc à droite sur la photo), à laquelle a été remise très symboliquement la clé de la station Argelès-plage pour l’ouverture et le lancement de la saison estivale 2025.

 

C’est une tradition : chaque année, à Pâques, et maintenant depuis près de deux décennies à l’occasion de l’incontournable Fête Américaine, la Municipalité d’Argelès-sur-Mer et l’Association des Commerçants du Centre-plage d’Argelès-sur-Mer (l’ACCA) remettent symboliquement à un acteur du dynamisme commercial local LA clé qui officialise l’ouverture de la station balnéaire et le lancement de la saison estivale. Cette année, c’est Béa(trice), aux commandes (et aux fourneaux) de l’établissement “Béa Crêpes”, qui a été honorée et chargée de cette sympathique mission

 

Paco et Paulo, commerçants et chefs d’entreprise à la tête de l’ACCA, entourant Eric Carbonne, le père incontesté – et il est incontestable -, de la @Fête Américaine. C’est en effet à ce dernier que, depuis deux décennies, ce rendez-vous s’est ancré, solidement, sur le front de mer d’Argelès-plage, attirant, à coups d’animations originales – expositions uniques d’Harley-Davidson, de belles voitures américaines surdimensionnées, campements d’indiens et de militaires US, reconstitution de ranch, etc. -, des fans venus de l’Europe entière (Espagne, Suisse, Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas…). Grâce à lui, Eric Carbonne, ce rendez-vous en pays catalan est inscrit dans le calendrier printanier des manifestations internationales !

 

Paco, Béa et Paulo.

 

Béatrice, n’a pas hésité à relever le défi d’une ouverture 7 jours sur 7, 12 mois sur 12, ou presque, face à la Grande Bleue. Au bout de dix saisons, elle ne regrette pas. Non, elle ne regrette rien. Ni les jours de pluie, ni les coups de tramontane. Ni les entrées maritimes, ni la visite des goélands.

Béatrice est un pilier de la station balnéaire, elle fait partie de ces gens inséparables de l’artisanat et du business estival local, de ces personnalités qui ont donné de la couleur et de la chaleur à la Plage, qui ont contribué à sa renommée. Son franc-parler n’y est certes pas étranger : quand ça ne va pas, elle le dit ; quand ça va, que tout est bon et que tout est beau, elle le crie, avec ses tripes, tant elle est amoureuse, passionnément (mais pas aveuglément), d’Argelers de la Marenda.

Nous l’avions rencontré en avril 2022, il y a trois ans pile. Elle nous avait raconté son parcours, ponctué de joies et de peines, à coups de précieuses anecdotes. Digne d’un émission de téléréalité.

Elle a débuté sur la scène argelésienne, en été, en peignant sur des ardoises les visages de célébrités du monde des spectacles, de la variété française et internationale, du cinéma, du sport… Pendant des saisons estivales entières, de juin à septembre, elle installait son stand, remarquable parmi tous, dans le rond-point stratégique de l’Arrivée, carrefour indiscutable et incontournable de toutes les victoires heureuses, mariages compris !

 

Depuis la terrasse de “Béa crêpes”, une vue complètement dégagée sur la Méditerranée ; un luxe en hiver à Argelès-plage

 

Au fil des décennies, des milliers de touristes ont emporté dans leurs bagages une ardoise peinte par ses doigts magiques, selon un procédé unique qui, à l’époque où Béatrice s’est lancée, n’existait nulle part ailleurs sur le sol roussillonnais. Elle a toujours eu le flair, le nez en l’air, s’agissant du business.

Elle a toujours cru en sa bonne étoile, même dans les moments intimes les plus difficiles. Bosseuse infatigable, inépuisable, elle a toujours su qu’elle finirait bien par y arriver.

Il y a une douzaine d’années, un restaurateur du front-de-mer lui a donné le coup de main indispensable : il lui a permis de s’installer sur sa terrasse, les mois d’hiver. Uniquement. Elle y a trouvé son beurre pour épaissir sa pâte à crêpe et, quelques années après, plus tard, plus loin, plus haut, Béatrice ouvrait sa table, à deux pas du sable.

On l’a dit certes épicurienne, excellente cuisinière, capable de vous présenter une salade de rougets de roche sur un lit de calamars, ou encore de vous mitonner un suquet de baudroie, entre une tarte de topinambours à la tomate et un millefeuille à l’ancienne aux cerises du Vallespir, mais c’est en Bretonne que cette Catalane a décidé d’exercer sa passion gourmande.

Son caractère jovial, son enthousiasme digne d’une promenade “à la Pagnol” sur la Cannebière, font d’elle une commerçante à part dans le casting de la Plage.

 

L.M.