Tribune Libre/ Claude Barate* : “Je soutiens Bruno Retailleau”
par adminLuc le Mai 6, 2025 • 8 h 09 min Aucun commentaire*par Claude Barate, universitaire, député honoraire
-“Depuis ma plus lointaine enfance, j’ai été Gaulliste, je le suis resté toute ma vie, je le suis toujours. Le personnage de héros, sa stature morale, son amour absolu de la France, ses idées fortes avaient tout pour me séduire
Bien sûr, comme tout homme, il a pu commettre des erreurs (ainsi en a-t-il été de l’accueil indigne et inacceptable par la France, des rapatriés d’Algérie et des harkis).
Mais qu’elle force dans les idées et le comportement.
Au-delà du personnage historique, au-delà d’un comportement exemplaire, il y avait les idées qui ont donné une force inouïe au personnage.
Ce sont ces idées qui m’avaient aussi séduit :
– l’idée de rassembler les Français autour de la grandeur de la France ;
– celle de garantir à la France sa sécurité en la dotant d’une arme nucléaire défensive ;
– celle d’un Etat fort et bienveillant, pour assurer la sécurité quotidienne des Français ;
– celle d’une indépendance économique, s’appuyant sur une production industrielle et agricole forte ;
– celle d’une indépendance énergétique par la production d’énergie nucléaire.
Mais aussi :
– celle suivant laquelle, les français doivent être rassemblés au-delà des races ou des religions, parce que ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise ;
– celle de donner au peuple le pouvoir de décider (« La Cour Suprême, c’est le peuple ») ;
– Enfin, celle de construire la politique autour d’un objectif unique : l’Homme.
Que n’a-t-il été combattu à l’époque par ceux-là mêmes qui, sans pudeur, font référence à lui aujourd’hui.
C’est ce sens de la Nation, de l’action collective, d’un Etat au service des hommes que l’on doit retrouver maintenant.
Le moins qu’on puisse dire, est que la France d’aujourd’hui, n’a rien à voir avec la France glorieuse du Général de Gaulle. Il faudrait être aveugle ou de mauvaise foi pour ne pas le voir. Dans tous les domaines, ou presque, nous sommes à la dérive.
Voilà le résultat d’une politique du « en même temps », qui conduit à l’immobilisme et laisse la place libre aux extrêmes. Cette faiblesse de l’Etat, cette absence manifeste de ligne directrice, leur permet d’engager des actions pour déclencher un chaos prérévolutionnaire.
Bref, il faut sortir le plus rapidement possible de cette situation et répondre aux aspirations des français qui manifestent, largement, une volonté de retour à une droite populaire.
Il faudra attendre 2027 pour avoir un choix de société clair. Je suis persuadé que cette fois, les français ne se tromperont pas.
En attendant, il faut essayer de sauver l’essentiel.
C’est pourquoi, même dans l’adversité, il faut accepter de participer à l’action gouvernementale.
Viendra le moment de choisir un candidat pour l’élection présidentielle.
En attendant, il s’agit de choisir un président pour le parti de la droite populaire. Les LR ont 2 candidats de haute valeur. Ce n’est pas un handicap, mais une force certaine.
Nous verrons bien celui ou celle qu’il faudra choisir en 2027, pour affronter l’élection présidentielle et conduire le nécessaire redressement de la France.
Je connais bien Bruno Retailleau. C’est un homme de conviction, il croit profondément à la grandeur de la France, à la sécurité et au bonheur des Français. C’est un gaulliste d’une sincérité telle que j’en ai peu connu dans ma vie publique.
Il a choisi, avec l’aide de tous les parlementaires de ses groupes, au Sénat comme à l’Assemblée, d’accepter de participer au gouvernement et d’y assumer une responsabilité essentielle pour la sécurité du pays. La participation permet aussi d’ éviter à la France le chaos de l’incertitude résultant de l’absence de majorité.
La responsabilité est d’autant plus lourde que le contexte politique est difficile et défavorable.
Mais en à peine six mois à la tête du ministère de l’intérieur, il a réussi à inverser les choses et redonner confiance aux français. L’ardeur avec laquelle ses adversaires le combattent est la preuve qu’il est en train de réussir. Ce n’est pas un hasard, s’il est le ministre qui a, et de loin, la côte de popularité la plus élevée.
Il a pris le risque de se battre pour la France et pour nous, ce n’est pas le moment de le lâcher. Je ne peux imaginer ce que serait sa situation et son autorité au sein du gouvernement, si par malheur sa propre famille de la droite populaire ne le soutenait pas…
Aujourd’hui, il faut conforter, la légitimité et la force d’action de Bruno Retailleau. C’est pourquoi, cÅ“ur et raison doivent dicter nos choix. Moi, j’ai choisi, à vous de le faire”.