*“Pas de naturalisation sans assimilation”, par Claude Barate, universitaire, député honoraire

 

-“Il suffit que Bruno Retailleau demande aux préfets d’appliquer le droit, pour qu’immédiatement des critiques fusent contre l’homme et contre sa politique.

De quoi s’agit-il :

– Bruno Retailleau a demandé aux préfets de ne naturaliser que les personnes qui sont parfaitement assimilées à la Nation française.

– Il a également demandé que les étrangers en situation irrégulière ne soient pas naturalisés.
Aurait-il commis un acte répréhensible pour que les « bonnes âmes » s’en inquiètent aussitôt ?
Interdire aux personnes en situation irrégulière d’être naturalisées est une mesure de bon sens. Pourquoi faudrait-il récompenser les étrangers rentrés frauduleusement chez nous ? Non seulement, il ne faut pas les récompenser mais il faut récréer le délit d’interdiction illégale sur le territoire national. En tous cas cela les obligera à régulariser leur situation avant de prétendre à la naturalisation.

Si cette situation ne devrait pas poser de problème moral ou pratique tellement le sujet est évident, l’attaque est plus forte sur le problème de l’assimilation.

Les opposants à Bruno Retailleau invoquent sa soi-disant volonté d’écraser la personnalité de chacun, d’en supprimer les racines et les cultures.

Rien n’est plus faux ! Il ne fait qu’appliquer une vieille loi !

Dès 1945, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le Code Civil était modifié par une ordonnance : « Nul ne peut être naturalisé, s’il ne justifie pas de son assimilation la communauté française, notamment par une connaissance suffisante de la langue. » (Art 21-24 du code civil, ordonnance du 19 octobre 1945).

C’est une loi mise en place sous un gouvernement du Général de Gaulle, avec notamment la participation des communistes et des socialistes. On ne peut pas dire que c’est un gouvernement d’extrême droite.

Alors pourquoi vouloir contester aujourd’hui, ce qui était vénéré comme républicain hier ?

La réponse est dans la volonté de LFI aujourd’hui d’imposer une société multiculturelle.

L’extrême gauche ne veut pas d’un modèle d’assimilation qui permet aux personnes de vivre ensemble un destin commun. LFI veut une société multiculturelle dans laquelle les communautés ne se mélangent pas, pour être face à face après avoir été cote à cote comme prédit par l’ancien ministre socialiste Gérard Colomb.

Alors on entend des critiques sur ce qui est demandé par Bruno Retailleau aux préfets : vérifier que les postulants parlent français, qu’ils connaissent l’histoire de France et qu’ils soient autonomes par un contrat de travail.

Si les critiques ne portent pas trop sur la langue et le contrat de travail, il n’en va pas de même sur la connaissance de l’histoire de la France.

A entendre ces critiques, *pourquoi demander aux postulants à la naturalisation, de savoir,ce que ne savent pas les français eux-mêmes ? *à quoi cela servirait de connaitre la date du baptême de Clovis ? *pourquoi vouloir effacer les cultures d’origine ? et tant d’autres……

Les contradictions ne les étouffent pas : ainsi la culture française n’existe pas mais il faudrait préserver les cultures d’origine !

Il n’y a qu’en France que la culture n’existerait pas !

A ce propos, il faut reconnaitre que l’extrême gauche n’est pas la seule à avoir ce type de propos, puisque les mêmes termes ont été utilisés par Emmanuel Macron en déplacement aux Etats-Unis… Enfin on n’est pas obligé de reprendre les imbécilités.

Par contre il est important que les futurs français apprennent :

– Que la France est un pays d’assimilation depuis plus de 2000 ans.

– Que nos ancêtres, les celtes qui occupaient notre sol, après avoir été baptisés de « gaulois » par Jules César, sont devenus des gallo-romains.

– Que les tribus franques de Clovis se sont assimilées avec ces gallo-romains grâce à un christianisme partagé

– Que si la France est de culture chrétienne, c’est parce que l’Eglise du moyen-âge a organisé la vie sociale et remplacé un Etat défaillant.

– Que des rois, des empereurs, des républiques, ont fait émerger l’esprit de Nation.

-Que des hommes et des femmes ont donné leur vie pour que les générations futures y vivent en paix.

– Que le développement actuel de notre pays, dans lequel ils veulent vivre, est le résultat de ces siècles de travail, de construction d’une culture de liberté.

– Que la laïcité n’est pas une atteinte à la liberté religieuse mais au contraire l’assurance que chacun peut la pratiquer librement, dans sa sphère privée.

Si les futurs français connaissent ces grandes lignes, alors ils comprendront, qu’on leur ment quand on dit que l’assimilation détruit les cultures d’origine. Que les Bretons, Basques, Corses, Alsaciens, Catalans et autres sont Français, au-delà de leur culture d’origine, et réunis autour de leur volonté de vivre ensemble, en France, un destin commun.

Ils comprendront alors que l’assimilation est la seule voie de l’intégration, dans un pays qui deviendra le leur, dans une histoire qui sera aussi la leur. Ils comprendront mieux « nos ancêtres, les Gaulois » et sauront qu’ils sont les bienvenus dans une France qu’ils aimeront.

C’est cela, l’assimilation de Bruno Retailleau.

C’est celle qui empêchera l’extrême gauche de réaliser sa volonté de dresser les uns contre les autres pour déboucher sur la révolution, synonyme pour eux de prise du pouvoir que les urnes leur refusent”.

 

Claude Barate, universitaire, député honoraire