C’est sous la présidence de Sébastien Calduch, qu’en ce lundi 19 mai, se tenait l’assemblée générale de l’ASA (syndicat d’arrosage). L’occasion, grâce à des diapos remarquablement commentées, de faire un large tour d’horizon sur son fonctionnement et évidemment, sur celui de tous les canaux. L’occasion aussi de se pencher sur ses origines combien intéressantes avec l’aqueduc comme support d’un patrimoine à préserver, à pérenniser
C’est avec fierté, que chacun apportait son savoir, son expérience en cette fin de journée dans la salle Guy Barbaza. 2000 ans d’existence, pensez donc ! Pendant tout ce temps, des hommes se sont évertués à entretenir, à améliorer ce circuit d’eau pour l’arrosage des cultures.
Respect à toutes ses générations qui nous ont légué un riche passé, nous montrant si l’en était besoin, l’importance de l’eau dans toutes les civilisations qui ont pu se succéder.
Aujourd’hui, des contraintes plus importantes
Comme nous le savons, le changement climatique entraîne une réflexion plus grande que par le passé pour l’utilisation de l’eau d’arrosage. Des restrictions préfectorales consenties, rendent la tâche bien plus compliquée pour les tenants des responsabilités. Souvent, avec de petits moyens, c’est le bénévolat qui permet le fonctionnement de tous ses canaux transportant l’eau.
Pour ce qui concerne Ansignan, l’eau passe ainsi d’une rive à l’autre de l’Agly grâce à l’aqueduc. Si très peu de changements dans le fonctionnement, ont été opérés depuis les temps immémoriaux, il n’en reste pas moins, que le savoir faire s’est transmis de génération en génération jusqu’à nos jours, pour que le précieux liquide soit acheminé dans les meilleures conditions.
Bien sûr, tout cela en permettant aux ayant droit, d’arroser leurs cultures dans les meilleures conditions possibles.
Des perspectives, des projets
Le tout premier des projets, est que le canal d’arrosage par le gravitaire, soit reconnu par l’UNESCO. Bientôt nous a t’on dit ! Ainsi, ce circuit remarquable, irait rejoindre les sites témoignant de civilisations passées de notre humanité. Ce ne serait que justice à notre avis. Ceci d’autant plus, que l’entretien indispensable de ces canaux, à forgé au cours des siècles, l’entraide entre les habitants, ont développé des liens qui finalement sont indestructibles et nous ramène à la notion de vivre ensemble, dont nous sommes demandeurs aujourd’hui.
Un autre projet, est celui de construire un sentier de randonnée tout le long des canaux. En effet, c’est en ayant cette démarche, que l’on peut mieux apprécier, grâce à ces itinéraires, du lien à faire avec la biodiversité et de la fonction écologique des canaux.
Un autre projet et non des moindres, serait la mise en place d’une micro centrale hydroélectrique. Les avancées technologiques de notre siècle, permettent de construire de telles centrales sans nuire d’aucune manière à l’environnement.
Nous avons pu le constater. Les responsables de l’ASA, ont à cÅ“ur de poursuivre l’Å“uvre de leurs aînés : entretenir, pérenniser et rendre plus performant ce magnifique outil. Qu’ils soient remerciés pour leur dévouement et longue vie à cet héritage remarquable.
Joseph Jourda