Comme nous avons eu l’occasion de le dire dernièrement, nous ne reviendrons pas à l’époque où notre village comptait cinq boulangeries, une pâtisserie, quatre bouchers, de nombreuses épiceries, cinq cafés, etc. Ce temps n’existera plus ! Pour autant, ne doit-on pas tout faire pour conserver ce qui existe, ce qui subsiste et parfois survie ?

 

 

Pour ce faire, il est important de connaître la réalité si nous voulons agir pour la changer. Ces vingt dernières années, autour de la place Arago, lieu emblématique du village, trente-et-un commerces ont fermé leurs portes et dix-sept ont définitivement disparu. La différence, quatorze portes qui ne sont pas définitivement fermées, sont des commerces qui se sont donnés d’autres destinations. Dans cinq-dix ans, à cette allure, il n’y aura plus un petit commerce dans le village…

 

Faire avec les premiers concernés

 

Pour appréhender cette réalité, il est impératif de réflêchir, d’analyser avec les premiers concernés : les commerçants. Une chose est cependant certaine, il faut arrêter cette fuite en avant, cette course vers le vide sidéral, ou l’homme, la femme, ne seront plus que des aléas de la nature, finalement complètement inutiles, et où les rapports humains n’existeront plus. Les grandes surfaces, qui d’une manière insidieuse sont venues occuper l’espace rural, sont pour quelque chose dans cette situation. Il se trouve, que ces grandes (petites surfaces dans les villages), sont affiliées à de grands groupes qui au niveau national génèrent des profits colossaux. Tous, nous savons cela.

Le camp de l’action, ne se situe-t-il pas à ce niveau ?

Arrêter d’accepter que ces monopoles qui cassent tout, continuent d’installer leurs enseignes attirantes, lumineuses, dans nos lieux de vie. C’est notre devoir, au regard des générations futures, de dire : stop !

 

 

Au plus près des populations

 

Pour combattre cette dégradation, cela passe par la prise en compte de cette problématique au plus prés des populations. C’est-à-dire, au niveau de nos communes.

En ces périodes pré-électorales – mars 2026, les Municipales -, il est bon, nous semble-t-il, d’aborder la situation de cette manière.

Au niveau des communes, est la condition essentielle, pour que ce combat pour la vie ait lieu ou pas. C’est dire aussi, que l’intervention de toutes et tous sera indispensable. Chacun selon sa perception, sa conception de la vie, ses orientations philosophiques et autre. Si nous sommes d’accord sur ce point, alors faisons ensemble, et vraiment ensemble. Cela suppose que personne ne pense posséder la science infuse. Le temps viendra toujours, de voir les choses sur lesquelles nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde.

Agir, c’est tout mettre en Å“uvre pour sortir de cette spirale néfaste. Dans ce sens, nous laisserons la parole aux futurs candidats.

 

Un discours de notre temps

 

Qu’on ne vienne pas nous traiter de “passéiste”. Les passéistes, les ringards, ce sont ceux qui ne voient notre société que dans le prisme étroit du profit, de la fameuse rentabilité.

Les citoyens, aujourd’hui, aspirent à autre chose. Plus de proximité, plus de rapports humains, plus de choses vraies, réelles, être proche du terroir, vivre l’authenticité.

Il nous semble, que pour sortir de l’ornière dans laquelle nous risquons encore de nous enfoncer, il est indispensable de changer de braquet, de prendre un tournant à 360 degrés, en envoyant dans les chimères du passé, une manière de voir et de faire aujourd’hui révolue.

 

Joseph Jourda