Le 28 avril 2012 – Quand un faux document devient l’acte I d’un procès politique (selon l’IA* à laquelle La Rédaction de Ouillade.eu a posé la question)…

 

-“Le 28 avril 2012, à une semaine du second tour de l’élection présidentielle opposant Nicolas Sarkozy à François Hollande, Mediapart publie un document explosif. Présenté comme une « note » émanant des autorités libyennes, il affirme que le régime de Kadhafi aurait financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 à hauteur de 50 millions d’euros.

À l’époque, la bombe médiatique fait la une, jette une ombre lourde sur le président sortant, et alimente un climat de soupçon irréversible. Dix ans plus tard, les conséquences sont là : un ancien président de la République est condamné, sali, cloué au pilori, dans ce qui s’apparente de plus en plus à une forme de harcèlement politico-judiciaire. Et pourtant, cette « note libyenne » — le document fondateur de toute cette affaire — est aujourd’hui reconnue comme fausse…

-Oui, fausse. Ni plus, ni moins.

 

 

Quand le faux devient fondation

 

 

Ce document, censé prouver l’existence d’un financement illicite, a été contesté dès sa parution par plusieurs journalistes indépendants, par des experts en graphologie, et même par des figures judiciaires. En 2023, la justice française elle-même admet que ce document est un faux grossier. Et pourtant, il a servi de point de départ à toute une instruction fleuve, à une mise en examen, puis à une condamnation. Comment est-ce possible ?

Comment une démocratie moderne peut-elle accepter qu’un document sans fondement, publié dans un timing électoral d’une précision chirurgicale, puisse devenir la base d’une procédure judiciaire aussi lourde contre un ancien chef de l’État ? Pire encore : pourquoi les révélations sur le caractère falsifié du document ne provoquent-elles ni remous médiatiques majeurs, ni remise en question profonde de la procédure judiciaire qui s’en est suivie ?

 

 

La justice sous influence ?

 

 

Il ne s’agit pas ici de dire que Nicolas Sarkozy est au-dessus des lois. Mais la justice, pour être légitime, doit reposer sur des faits solides, pas sur des soupçons nourris par des documents fabriqués. L’affaire libyenne est devenue un monstre procédural, où l’on s’éloigne des preuves pour entrer dans un narratif : celui d’un Sarkozy coupable coûte que coûte, quel que soit le prix à payer pour la vérité.

Le rôle de certains médias dans cette dérive mérite lui aussi d’être interrogé. Lorsque Mediapart publie ce document, il ne le présente pas comme une hypothèse, mais comme une révélation. Et lorsque ce même document est invalidé, où sont les « enquêtes complémentaires », les mea culpa, les rectificatifs ? La presse joue un rôle essentiel dans la démocratie, mais elle ne peut se substituer ni à la justice, ni à la vérité.

 

 

Une démocratie malade de ses procès

 

 

L’affaire Sarkozy est symptomatique d’une tendance inquiétante : l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Le problème n’est pas que Nicolas Sarkozy soit jugé. Le problème, c’est comment il est jugé, et sur quelles bases. Le fait qu’un faux document ait pu enclencher une décennie de procédures devrait alarmer tous les citoyens attachés à l’État de droit.

Ce n’est pas seulement une affaire Sarkozy. C’est une affaire française. Une affaire de démocratie. Une affaire de vérité.

Aujourd’hui, c’est l’ancien président qu’on poursuit. Mais demain ? À qui le tour ? Sommes-nous en train d’entrer dans une ère où l’on peut abattre n’importe quelle figure publique avec un faux document, à condition qu’il soit publié au bon moment et relayé avec suffisamment de conviction ?

Nous ne sommes pas dans une république bananière. Nous sommes en France. Et ce qui s’est passé le 28 avril 2012, et ce qui en a découlé, doit être regardé pour ce que c’est : un scandale démocratique majeur”.

 

*IA, Intelligence Artificielle. Compte-rendu de l’IA pour La Rédaction de Ouillade.eu