Michel Pons, dans son chalet familial en Cerdagne.

 

Hier soir, Michel Pons s’en est allé, sur la pointe des pieds, tout-doucement. Avec lui, c’est une page de presque un demi-siècle d’histoire perpignanaise qui se tourne. Bien que natif de l’Hérault, il avait adopté Perpignan, ou plutôt, celle qui fut la fière capitale du royaume deMajorque l’avait adopté

 

Dans l’Hôtel des Souvenirs perpignanais et dans la bibliothèque locale de l’envie de lire et de connaître, Michel Pons, passionnant et passionné, a toute sa place. C’est surtout dans l’atmosphère politique catalano-catalanesque qu’il excellait, avec un flair sans pareil pour analyser et comprendre l’air du temps, pour jauger le microcosme ambiant, le tout dans une discrétion et une gentillesse désarmantes. Le dernier qui l’aura vu, rencontré, en colère, n’est toujours pas né !

Cherchez bien, de lui vous ne trouverez pas de photos en public – ou si peu – et pourtant Michel Pons en a été des batailles électorales, en a traversé des saisons électorales, en a vécu des grands moments d’élection(s)… Toujours très, très près du dénouement, du rendez-vous historique, de l’enthousiasme d’une victoire ou de la passation d’une défaite… et, pourtant, si loin dans sa sagesse.

C’est cet effacement permanent qui l’auréolait, cette délicatesse que l’on nomme aussi bienséance, cette pondération face aux événements, même les plus corrosifs, cette prudence de félin, qui lui a permis de résister avec pondération, et forcément modestie, à toutes les turbulences perpignano-perpignanaises. Avec discernement.

Michel Pons avait des convictions politiques chevillées au corps, comme on dit. RPR toujours. Fidèle au Gaullisme. Et aux valeurs républicaines françaises. Un vaillant soldat s’agissant de ces idées-là ! Impossible de le séparer, de le détacher, de l’oeuvre départementale du RPR des années 80 et 90 “made in P-O”, la grande époque signée Jacques Chirac, Jacques Toubon, Philippe Seguin, etc.-etc.

Côté privé, avec lui c’était l’assurance de passer un bon moment de convivialité didactique et récréative. Toujours en quête de reconstituer le passé pour mieux vivre le présent, pour mieux apprivoiser le futur. Et, là aussi, encore et encore : sans jamais, ô grand jamais, un mot plus fort, plus haut qu’un autre.

Sorte de Globe-flâneur au long cours, il connaissait tout de Perpignan la Contemporaine, dont il était une âme, entre rigueur historique et fluidité d’anecdotes ancrées dans de très grands moments de convivialité, de partage.

Miche Pons était un mec bien. Tout simplement. Une âme sensible, un esprit libre, un être très attachant, bref le modérateur dont nous aurions tous besoin par les temps qui courent, tellement avec lui nous avons beaucoup appris.

Michel Pons est l’époux de Mme Marie-Cécile Pons, inoubliable et inestimable adjointe de Perpignan (avec Paul Alduy), conseillère départementale (avec Christian Bourquin). Profondément attristée par la disparition de Michel Pons, dans cette épreuve difficile la Rédaction de Ouillade.eu se joint à la douleur de Sissou.

Michel Pons est le père de Bénédicte et de Charles (1er adjoint du maire de Perpignan, Louis Aliot).

A son épouse Sissou, à leurs deux enfants, petits-enfants, famille, amis et nombreux proches, La Rédaction de Ouillade.eu adresse ses plus sincères condoléances.

 

L.M.