(Vu sur la Toile)

 

Agde : la construction incroyable d’une villa qui vaut une nouvelle garde à vue à Gilles d’Ettore
(Arnaud Gauthier – Rédaction hebdomadaire Hérault-Tribune)

 

Hérault-Tribune.- L’ancien maire d’Agde a été placé en garde à vue ce mercredi 16 juillet dans le cadre d’une enquête sur la construction d’une propriété détenue par son ex-compagne au Grau-d’Agde.

Gilles d’Ettore est en garde à vue avant-hier mercredi 16 juillet à Montpellier dans les services de la Direction interdépartementale de la police judiciaire de l’Hérault.

L’information révélée par Midi Libre, s’appuyant sur “une bonne source”, nous a également été confirmée. L’enquête porterait sur des faits annexes à ceux ayant conduit à sa mise en examen pour, entre autres, “détournements de fonds par une personne dépositaire de l’autorité publique” dans l’invraisemblable affaire de la voyante. Des faits différents, certes, mais pas forcément si éloignés. La police judiciaire se penche en effet sur l’acquisition d’un terrain et surtout sur la construction d’une villa par Justine C., l’ex-compagne de Gilles d’Ettore. C’est cette dernière qui aurait présenté la tristement célèbre voyante à l’ancien maire agathois. Justine C. a également été placée en garde à vue ainsi que des artisans et entrepreneurs locaux voici quelques jours, toujours d’après nos confrères de Midi Libre.

 

 

Un terrain acheté à la ville puis redécoupé

 

La villa en question, baptisée Origami, fait parler dans Agde depuis de longs mois maintenant. D’après nos informations, elle a été construite le long du chemin des Alouettes au Grau-d’Agde en 2022. En partie sur la parcelle cadastrée ML 0009, qui appartenait à la Ville suite à l’appropriation d’un bien vacant.

La municipalité a brièvement gardé la propriété de ce terrain. Puis l’a revendu aux deux voisins de la parcelle pour 146€/m², un prix bien inférieur à celui du marché. L’explication de ce tarif attractif : la configuration particulière, toute en longueur, “rendant la parcelle difficilement constructible” d’après le compte-rendu du conseil municipal du 22 septembre 2020 qui entérine l’acte. Lors de cette séance, les deux délibérations de cession ont d’ailleurs été prises à l’unanimité des conseillers, sans susciter aucune curiosité. Et pour cause, en terres agathoises, rien ne semblait jusque-là surprenant.

C’est effectivement ensuite que les parcelles seront redécoupées grâce à un jeu de géomètre. Redessinées, elles peuvent désormais accueillir sans difficulté une belle construction et le propriétaire, membre de la famille de Justine C. (ce n’est pas anodin), peut alors revendre le terrain à cette dernière.

 

 

Comment la construction a été financée ?

 

Voilà comment la compagne du maire d’Agde d’alors se retrouve propriétaire d’un joli terrain à moindre coût. Mais le projet n’est évidemment pas achevé. Reste à construire et donc financer la spectaculaire maison de 206 m², sur cette parcelle devenue accueillante. Et c’est précisément sur ce point que porteraient les investigations actuelles des agents de la Direction interdépartementale de la police judiciaire de l’Hérault.

On sait, par exemple, depuis la publication d’une enquête de Marianne en avril 2024 que “la villa Origami a été conçue par le prospère cabinet d’architectes montpelliérain A+, qui a aussi signé les études préparatoires de refonte de l’entrée du Cap” et de nombreux autres équipements de la cité agathoise. Les investigations et interrogatoires devront faire la lumière sur le montant des travaux et leur financement.

(Source : journal Hérault-Tribune)

herault-tribune.com