*CRC = Chambre Régionale des Comptes

 

(Communiqué)

 

 

Marie Costa, maire d’Amélie-les-Bains-Palalda, nous communique avec prière d’insérer :

 

-“La Cour des Comptes, présidée par l’ancien ministre socialiste Pierre Moscovici, a trois marottes, à savoir la fin du remboursement du thermalisme, la fusion des communes dans des intercommunalités sans âme et sans contact avec le peuple et surtout le souci de faire payer la dette de l’Etat aux collectivités territoriales

 

Son relais régional a rendu un rapport au ton particulièrement comminatoire sur la Ville d’Amélie-les-Bains qui sert parfaitement ces trois postulats. Il y est reconnu en creux la parfaite légalité des appels d’offres, des délégations de services public, des acquisitions, une bonne gestion du personnel, tandis que la situation financière y est littéralement brocardée pour permettre de dénier aux élus toute capacité à investir à l’échelon communal.

Certes la CRC reconnait bien que 70% de la dette actuelle ont été créés par la précédente municipalité**.

Toutefois, son parti pris d’étriller la Ville d’ailleurs accompagné d’une recommandation décaféinée qui dément le ton choisi « Adoption par la ville d’une nouvelle stratégie financière relative aux investissements », ce qui ne veut pas dire grand-chose, s’oppose aux analyses objectives de la Direction Générale des Finances Publiques et du Cabinet Finindef, peu connus pour leur complaisance, qui parlent au contraire de redressement. Il faut dire que ces derniers nous accompagnent au quotidien et constatent le résultat de 1,5 million d’euros et la capacité d’autofinancement positive alors que la dette (8,26 millions) se situe bien au-dessous du seuil communément considéré comme critique.

Nous sommes une mairie qui a le front d’investir malgré l’absence d’accompagnement de la communauté de communes, l’inexistence de la recette du casino, la situation dégradée des bâtiments et équipements, et qui y parvient ! Voilà qui déplait et déroge au dogme !

En effet, depuis des années, la Cour des Comptes veut empêcher les communes thermales de développer leur économie en réalisant des investissements avec l’espoir de mettre fin à leur surclassement qui, bien sûr, coûte cher à l’Etat, puisqu’il prend en compte la population globale, y compris le lissage des curistes, et affecte les dotations correspondantes, bien plus élevées que si elles étaient ramenées au simple nombre d’habitants.

Dans son précédent rapport sur la Ville, sous Alexandre Reynal, en 2017, la Cour se félicitait d’avoir obtenu la cessation des investissements, une augmentation de l’impôt local de 7,7% et la vente d’actifs à hauteur de 2 millions d’euros, une vision purement comptable. Nous avons pu voir en direct la vitesse de dégradation d’Amélie, de son attractivité, de ses bâtiments publics et de son économie. Une commune qui n’avance pas est une commune qui recule.

Mon équipe municipale a fait un choix différent. Malgré l’état des lieux, le double choc du COVID et de l’explosion de l’inflation qui nous ont fragilisés en première partie de mandat, nous avons mis en place une politique d’investissement, d’embellissement, d’acquisitions nouvelles et d’attraction des investisseurs sans augmenter l’impôt, tout en limitant drastiquement les dépenses de fonctionnement. Nous avons fait confiance aux fonctionnaires et aux contractuels de la ville pour un partenariat gagnant-gagnant.

N’en déplaise à la Cour des Comptes, qui est parfaitement dans son rôle dogmatique de contrôle et de censure, la situation financière est meilleure qu’en 2019 avec un excédent de 1,5 million d’euros, des investissements basés sur une capitalisation maximale de subventions et un lissage stratégique sur deux exercices. C’est ainsi que nous avons pu réaliser ou entamer la totalité de nos engagements électoraux.

Accepter l’analyse financière de la Cour des Comptes et ses préconisations de réduction de la pilotabilité municipale pour éponger les dettes incontrôlables et d’ailleurs incontrôlées de l’Etat, c’est nous mener au déclin, à la mort de notre ville et de notre territoire.

Les quatre autres recommandations de la Cour des Comptes sont à l’avenant. Les deux premières constituent une ingérence pure et simple dans la gestion politique de la Ville :

1°) Réexaminer les modalités juridiques de gestion de la partie thermale de l’ancien hôpital thermal des armées.

2°) Dépôt, auprès du représentant de l’Etat d’une demande d’exploiter la source du « Gros Escaldadou », en tant qu’eau minérale. La Ville travaille à intégrer les thermes en ruine évalués à moins 1, 2 million (coût de la démolition et du désamiantage) dans un projet global. De même la ville n’envisage pas d’exploiter de l’eau minérale, mais bien d’injecter de l’eau chaude dans ses réseaux de chaleur

3°) Mise en place d’un outil de contrôle de la mise en œuvre des 1 607 heures.

4°) Cesser le versement des indemnités pour travaux supplémentaires.

Les deux dernières sont une ode à la pointeuse assez surréaliste qui semble ne pas prendre en compte l’existence de chefs de service capables de gérer des plannings et de calibrer les heures supplémentaires et qui sera soumise aux représentants du personnel Notons qu’il s’agit là encore d’empêcher des investissements : ne payer des travaux ni en interne ni en externe en d’autres termes, la mort clinique.

Nous avons une tout autre vision de l’échelon communal et une tout autre ambition pour Amélie.

Dans un souci de transparence nous avons choisi de ne pas chercher à étouffer comme c’est trop souvent l’habitude ce type de rapport mais au contraire de le commenter publiquement. Nous n’avons rien à cacher”.

 

Marie Costa, maire d’Amélie-les-Bains-Palalda

**NDLR. Alexandre Reynal, maire PS d’Amélie-les-Bains-Palalda (environ 3 600 habitants aujourd’hui), de mars 2001 à juillet 2020.