Charles Campigna, conseiller municipal d’opposition, nous communique avec prière d’insérer :

 

Lettre ouverte à Monsieur le Maire d’Argelès-sur-Mer, Antoine Parra
Objet : Liberté, Egalité, Fraternité…

Monsieur le Maire,

 

“Je souhaite, par la présente, exprimer ma vive inquiétude quant à la politique actuelle d’attribution des salles communales sur notre territoire. Malgré des demandes déposées dans les délais, justifiées par des projets d’intérêt général, plusieurs associations locales se voient refuser la mise à disposition de salles.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que la délibération municipale fixant les critères d’attribution a été annulée par décision du tribunal administratif. Cette annulation implique une remise à plat de la procédure et un retour à un cadre juridique pleinement respectueux du principe d’égalité d’accès aux biens publics.

Or, malgré cette décision de justice, je constate que certaines associations continuent de se voir refuser l’accès aux salles communales, sans justification claire, tandis que d’autres bénéficient d’un traitement manifestement plus favorable.

À titre d’exemple, une élue (…) de votre majorité municipale, organise une conférence publique dans la salle du 14 Juillet — salle régulièrement refusée à d’autres structures locales, pourtant tout aussi légitimes et surtout indépendantes.

Il ne s’agit pas ici de remettre en cause la qualité de cette initiative, mais bien de dénoncer le manque de transparence et d’équité dans les modalités d’attribution de ces équipements publics. Cette opacité alimente un sentiment croissant d’arbitraire, voire de favoritisme, en contradiction avec les valeurs républicaines que l’on devrait partager. J’espère aussi que tous les diététiciens d’Argelès ont été associés à cette initiative et que l’apéritif n’est pas à la charge des contribuables Argelésiens.

Je vous rappelle que les salles et équipements communaux sont financés par l’ensemble des contribuables. Ils doivent donc être gérés dans un cadre neutre, transparent et égalitaire, indépendamment des appartenances politiques ou affinités personnelles.

 

Aussi, je vous demande Monsieur le Maire: 

 

-De rendre publics les critères d’attribution des salles communales, accompagnés de la procédure détaillée à suivre ;

-D’instaurer un registre consultable recensant l’ensemble des demandes acceptées et refusées, avec indication des motifs de chaque décision ;

-De garantir, en toutes circonstances, une égalité de traitement entre toutes les associations, dans le respect de leur diversité, de leur engagement et des principes de laïcité et d’intérêt général.

Ma démarche n’est en rien polémique, et encore moins personnelle, elle vise à restaurer la confiance, à faire respecter la décision du tribunal administratif, et à réaffirmer mon attachement aux principes de justice, de transparence et de bonne gestion des biens communs, tout simplement aux valeurs de la République auxquelles nous devrions tous faire référence sans équivoque, dans notre action journalièrement.

Les valeurs de notre République, à savoir la liberté, l’égalité et la fraternité, doivent guider toutes nos actions, en particulier celles des élus, qui se doivent de donner l’exemple. Il est impératif que chaque citoyen, chaque association, puisse avoir accès de manière équitable et sans favoritisme aux équipements mis à disposition par la commune. En agissant avec transparence et respect des principes républicains, nous pouvons ensemble restaurer la confiance et renforcer les liens qui unissent notre communauté. Dans le cas contraire, c’est la République que l’on piétine.

Pour le bien de tous, pour les Argelésiens”.

 

Charles Campigna, conseiller municipal d’opposition Ville d’Argelès-sur-Mer.