(Communiqué)

 

“En refusant de débaptiser une rue de la commune d’Argelès-sur-Mer qui porte le nom d’un antisémite*, j’ai refusé de participer aux journées commémoratives aux côtés de la Majorité municipale d’Antoine Parra.

Surpris et malheureux du silence de la présidente de FFREEE qui devrait être là tous les jours, pour défendre, transmettre des valeurs oh combien bafouées durant cette époque de la guerre d’Espagne, de la Retirade et par la suite sous la dictature de Franco.

Ne jamais rien lâcher, ne rien abandonner, sinon nous échouerons à défendre nos valeurs, qui sont aujourd’hui malmenées dans le monde.

Quelle image donner à nos enfants, si d’un côté on laisse le nom d’un antisémite à une rue d’Argelès-sur-Mer et de l’autre déposer une gerbe en grande pompe sur les tombes d’enfants, de femmes et d’hommes qui ont fui la dictature.

Comment voulez-vous que nos enfants, les générations futures s’y retrouvent ?

La meilleure façon de rendre hommage aux Républicains Espagnols, c’est d’appliquer tous les jours, dans nos actions, l’écoute, le partage, le respect et les valeurs des Droits de l’Homme, quelle que soit notre couleur de peau, nos croyances, nos opinions, qui que nous soyons !

J’invite toutes celles et tous ceux qui ont le sens de ces valeurs, des convictions républicaines, qui les partagent, qui y adhèrent, qui les défendent, qui les appliquent, à un rassemblement au cimetière des Espagnols, avenue de la Retirade Argelès-sur-mer dimanche 9 mars à 10H”.

 

Charles Campigna, conseiller municipal d’opposition d’Argelès-sur-Mer.

*Alfons Miàs, natif d’Amélie-les-Bains-Palalda, “assassiné à Barcelone (Espagne) en 1950, où il avait rejoint l’armée franquiste après avoir dénoncé des juifs, des communistes, des hommes et des femmes fuyant le nazisme” (source Wikipédia).