Tous les chemins mènent à l’Hôtel-de-Ville d’Argelès-sur-Mer… à condition de bien respecter les passages, semés de “clous” !

 

 

A dix mois des prochaines élections municipales, on commence à y voir plus clair s’agissant de la commune d’Argelès-sur-Mer. Trois listes sont d’ores et déjà en lice, plus ou moins officiellement à ce jour : celle que conduira le maire sortant, Antoine Parra, candidat à sa propre succession ; une deuxième qui se constitue autour de son ex-1re adjointe, Julie Sanz ; et une troisième vraisemblablement portée par Hélène Broc, ancienne membre du conseil d’administration du CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale)

 

Ces trois candidatures ont un point commun : il s’agit de personnalités argelésiennes, très populaires, étiquetées à gauche (politiquement s’entend), plutôt proches par leurs convictions idéologiques, puisque issues du Parti socialiste (PS). Malgré cette proximité politique, il n’y a auditivement aucune possibilité de les rassembler dans une quelconque union… “plutôt jeter l’éponge que de s’allier !”, nous a-t-on  (r)assuré sur le ton de la confidence, ce dans les trois camps. Ambiance !

 

 

“Mais où étais-tu toi, Julie ?”

 

 

Il faut dire que le ton est déjà donné sur les réseaux sociaux. Morceaux choisis, à l’adresse ici de Julie Sanz, repérés sur la page Facebook d’une élue de la Majorité municipale, dont Mme Sanz ne fait plus partie soulignons-le :

“Tu penses vraiment que nous ne sommes pas à l’écoute des citoyens ? Que nous ne l’avons pas été durant le mandat. Où étais-tu, quand durant tout le mandat, nous sommes allés à la rencontre des Argelésiens, dans leurs quartiers ? Où étais-tu quand nous avons fait et faisons encore des réunions de secteurs, d’informations, et d’échanges libres avec les citoyens ? (…)”.

“Mais toi Julie, où étais-tu ? Nous avons réalisé des travaux considérables, réfections de rues, de quartiers, de trottoirs, de réseaux souterrains, d’aménagements de parkings paysagers. Oui, c’est vrai, il a parfois fallu abattre des pins, soit parce qu’ils étaient morts ou malades, soit parce que leurs racines detruisaient les réseaux, déterioraient gravement la voirie ou lorsque les citoyens se plaignent que les racines des pins endommagent fortement leur quartier, détruisent leur clôture, rendent leurs trottoirs impraticables, même dangereux, et fissurent les habitations. Là aussi il faut être à l’écoute des citoyens. Où étais-tu à ces moments là ? Nous avons planté quatre fois plus d’arbres que nous n’avons été amenés à en couper. Nous avons mis en place un transport urbain avec des navettes par bus électriques, bientôt gratuit pour tous les Argelésiens. Ce n’est pas être à l’écoute des Argelesiens ? (…)”.

“Et ce n’est là qu’une partie de ce qui a été fait. Je pourrais énumérer longuement. Toutes ces réalisations ont été décidées ensemble, en bureau municipal. Je ne t’ai pas entendue t’opposer à ces décisions. Il me semble pourtant que là tu étais bien présente. Il est vrai que toi, tu étais plutôt sur un gros projet qui te tenait à cÅ“ur, la réfection de l’Office de tourisme. Je ne suis pas certaine que ce projet soit celui qui est le plus proche et le plus à l’écoute des Argelesiens. As-tu d’ailleurs jugé utile à ce moment là de faire une réunion de concertation avec les habitants du quartier ? Je n’en ai pas le souvenir (…)”.

“Concernant les immeubles résidentiels, peux-tu affirmer que tu aurais pu faire différemment ? Tu as beaucoup travaillé durant ce mandat, mais c’était des heures de bureau. Car là était bien ton grand projet, devenir maire, et je pense qu’ Antoine t’a bien accompagnée. Il t’aurait fallu un peu de patience… Je perçois ton article – NDLR. publié le 18 avril 2025 dans le journal L’Indépendant , comme une insulte à notre équipe, à tout le travail que nous avons fourni durant le mandat. Faire de cette manière pour te présenter aux municipales, ce n’est pas correct mais c’est mon avis personnel, et il n’engage que moi. Je suis juste déçue, sache que moi je suis FIÈRE de tout ce que nous avons fait pour Argeles et les Argelesiens”.

On vous avez prévenu : ambiance ! Et nous ne sommes qu’au début du commencement. On se demande d’ailleurs comment Antoine Parra et Julie Sanz – lui maire, elle sa 1re adjointe, rappelons-le -, ont pu cohabiter dans la même Majorité municipale, côte-à-côte, pendant près de cinq ans ! Y’a un truc qui nous échappe, pour en arriver là.

Car même si Julie Sanz, qui a démissionné de sa fonction de maire-adjointe en janvier dernier (après que le maire lui a retiré ses délégations), celle-ci reste, et le demeurera tout le temps de la campagne des Municipales 2026, aux yeux de l’opinion publique argelésienne “comptable du bilan de l’équipe sortante”. Ce, quoi qu’elle en dise, quoi qu’elle en pense. Dès lors, on voit mal comment Julie Sanz peut affirmer “vouloir faire de la politique autrement”… Or, comme dirait l’autre, justement : “Il ne faut pas prendre des vessies pour des lanternes”. Vous parlez d’un Schmilblick électoral local !

Selon l’entourage du maire d’Argelès-sur-Mer, Antoine Parra, par ailleurs président de la puissante intercommunalité CC-ACVI (Communauté de Communes Albères – Côte Vermeille – Illibéris), “la candidature de Julie Sanz n’est pas une préoccupation, ni majeure ni mineure”. Certain(e)s, dans ce même entourage, vont même jusqu’à douter que “Julie Sanz aille à son terme”, car selon eux l’équipe autour de l’ex-1re adjointe est loin d’être constituée : “elle doit trouver une trentaine de personnes pour composer sa liste… et on ne rassemble pas des colistiers sur le thème des représailles, de la vengeance, voire de la trahison, et en s’entourant de boulets !”. Atmosphère ! Atmosphère !

La bataille des Municipales 2026 ne fait que commencer. Mais le face-à-face “Parra – Sanz” n’aura pas lieu, ce parce que les deux listes ne seront pas seules à se lancer dans la compétition : en effet, une troisième liste  s’organise donc autour de Hélène Broc. dont l’époux, Gérard Broc, a été le très estimé Directeur général des services (DGS) de la communauté de communes Albères – Côte Vermeille – Illibéris (CC-ACVI). Pour s’en convaincre, il suffit de les croiser un mercredi ou un samedi matin sur le marché de plein vent, au village. La semaine qui vient devrait nous en apprendre un peu plus s’agissant de cette liste, sur certaines personnalités qui y figureront ou qui la soutiendront, ainsi que sur son programme.

Trois listes de tendance “plutôt à gauche” – même ripolinées d’un centrisme flirtant avec les formations politiques Renaissance, Horizons et/ ou le MoDem ? -, cela n’aura échappé à aucun Argelésien qui s’intéresse de près à la vie de la Cité en tout cas, qu’une 4e liste, de droite, aurait toute sa place dans ce scrutin. Que vont faire Les Républicains (LR66)… et surtout le Rassemblement National de Louis Aliot, dont la députée de la circonscription, Michèle Martinez, a réalisé dans l’électorat argelésien des scores-fleuves lors des dernières échéances ?

A suivre.

 

L.M.