A l’appel de diverses associations de défense de l’environnement – dont FRENE66 – une grosse centaine de personnes se sont mobilisées, ce samedi 22 février 2025, ce malgré la pluie, pour participer à une “Marche pour la biodiversité et contre un projet de Zone d’activité économique (ZAE)”

 

 

Pour les organisateurs de cette Marche pour la biodiversité, “Le projet d’une ZAC, dite du Camp del Cavall à Argelès, constitue une nouvelle escalade, tout comme la stérilisation en cours des terres agricoles à Saint-André par des panneaux photovoltaïques. La volonté des maires d’imposer une nouvelle zone d’activés à Argelès est purement spéculative car il y a une sous-utilisation des surfaces disponibles dans les zones d’activités actuelles : 39 % de surfaces libres à Argelès ! Alors que la zone est riche en biodiversité (Euphorbe de Terracine, Grand Capricorne, Pipistrelle commune, Pie grièche à Tête rousse etc), la décision du préfet de dispenser d’étude d’impact une opération portant sur vingt-cinq hectares en dit long sur l’abandon de l’État en matière d’environnement (…). La sécheresse et le risque de manque d’eau potable ne rentrent pas dans les préoccupations des aménageurs. Le dossier n’évoque pas les besoins supplémentaires, ce qui se comprend compte tenu de l’imprévisibilité des aménagements et des bobards sur la création d’entreprises”.

Depuis des mois, les Argelésiennes et les Argelésiens sont de plus en plus nombreux à dénoncer la “Sarcellisation” de leur commune, un phénomène qui constitue les fondations et le fil rouge de la gestion municipale actuelle, avec à sa tête depuis 2020 Antoine Parra (DvG/ Divers Gauche), par ailleurs président de la communauté de communes Albères – Côte Vermeille – Illibéris (CC-ACVI).

La bétonisation à outrance de la commune sera à n’en pas douter l’un des grands enjeux des prochaines élections municipales, qui auront lieu au printemps 2026, dans un an.

La population s’inquiète et déplore “une politique d’urbanisme qui favorise la construction excessive d’immeubles”, “le règne des promoteurs aux quatre coins de la commune”… ce à un point tel que bientôt, à ce rythme-là, il n’y aura plus un seul espace vert sur les deux kilomètres des avenues du 8 mai 1945 & Charles-de-Gaulle, qui relient le village à la plage…

“Cette spéculation foncière sur tout le territoire a des effets pervers”, dénoncent les conseillers municipaux de l’Opposition, Charles Campigna et Patricia Nadal, lesquels participaient à cette Marche pour la biodiversité. “Car cette spéculation foncière favorise la prolifération des Airbnb au détriment des enfants d’Argelès-sur-Mer et des travailleurs saisonniers”.

 

L.M.