La Ville de Perpignan et la Communauté urbaine (Perpignan Méditerranée Métropole/ PMM) ne sont pas invitées à se prononcer sur le projet d’extension de la zone commerciale de Claira

 

Louis Aliot, maire de Perpignan, vice-président de la communauté Urbaine Perpignan-Méditerranée Métropole (PMM), conseiller départemental, communique :

-“Ce jeudi 22 février 2024, la Commission Départementale d’Aménagement Commerciale (CDAC) va se réunir sous la présidence du Préfet afin de statuer sur le projet d’extension de la zone commerciale Salanca de Claira. Il sera notamment question d’autoriser l’implantation de la célèbre enseigne irlandaise de prêt à porter Primark. Aucun représentant de la ville de Perpignan, ni même de la Communauté urbaine, n’a été invité à se prononcer sur l’opportunité de ce nouveau projet d’agrandissement de zone commerciale.

Compte tenu de la localisation de ce projet, la Ville de Perpignan ne participera pas de droit à cette CDAC. Elle aurait pu, néanmoins, être invitée à la table des réflexions en qualité de représentant des élus communaux et intercommunaux compris dans le secteur de chalandise de la zone Salanca.

Ce sont finalement les élus de Terrerach, Théza, Fontrabiouse et du Haut Vallespir qui ont été choisis pour se prononcer sur ce projet d’extension d’une zone commerciale, alors même que le secteur de chalandise se situe essentiellement dans l’agglomération perpignanaise.

Ces élus vont alors discuter de ce dossier avec le 1er vice-président du Grand-Narbonne et maire de Port-la-Nouvelle, qui a également été désigné membre de la CDAC.

Il est clair que compte tenu de la nature et de la localisation du projet, la composition de la CDAC qui vient d’être arrêtée manque autant de cohérence que de représentativité. Il n’est pas concevable d’exclure d’une telle instance les élus de la Ville et de la Communauté urbaine. Je regrette fortement que personne ne puisse porter la voix des commerçants et consommateurs de Perpignan, tout comme le fait que personne ne pourra défendre les intérêts des commerçants et habitants de la Communauté urbaine.

La question n’est pas de savoir s’il est bon ou mauvais de voir Primark s’installer dans les Pyrénées-Orientales. Je serais toujours au premier rang de ceux qui se félicitent d’accueillir les investisseurs indispensables à la vie de notre économie. Le seul véritable sujet est celui de l’opportunité du lieu d’implantation de cette enseigne à fort potentiel d’attractivité, dans un département marqué par la multiplication des zones commerciales dont toutes ne fonctionnent pas et où leur impact négatif sur l’attractivité des centre-ville est en revanche certain.

Pour concilier les objectifs de développement économique, de revitalisation des centre-ville et de sauvegarde des commerces de proximités ; il faut désormais privilégier l’implantation des grandes enseignes en cœur de ville.

A Toulouse, Brest comme à Strasbourg, Primark a ouvert une enseigne en hyper-centre qui contribue à l’attractivité de l’ensemble du tissu commercial des aires urbaines concernées.

Si j’avais été convié à discuter du projet d’extension de la zone Salanca, c’est la perspective que j’aurais développée et défendue dans l’intérêt des commerçants et consommateurs de Perpignan et, au-delà, de l’ensemble de la Communauté urbaine.

Louis Aliot, maire de Perpignan