Chaque année, plus de 21 000 employés saisonniers travaillent dans les Pyrénées-Orientales, dans les secteurs du tourisme et de l’agriculture

 

Pour ces serveurs, animateurs, cuisiniers, ouvriers agricoles, sauveteurs ou conseillers de vente, se loger dans les communes touristiques du département peut représenter une difficulté.

Ces difficultés ont poussé l’État à travailler avec les communes touristiques, au nombre de 13 au sens du Code du tourisme, autour de « conventions pour le logement des travailleurs saisonniers ».

A Collioure, commune classée station de tourisme par arrêté préfectoral du 24 avril 2018 pour une durée de douze ans, ce sont 680 saisonniers accueillis en moyenne chaque année.

La situation en termes de logements se caractérise par un fort taux de résidences et un développement important des locations en meublés touristiques.

Malgré les solutions déjà existantes, comme l’implication de certains employeurs ou la mise à disposition de logements communaux, plusieurs enjeux sont prégnants (notamment l’allongement de la saison et des contrats générant un besoin en habitat de longue durée) et nécessitent une mobilisation collective aux fins de proposer des solutions durables.

Ainsi, ce 15 avril 2025, une convention pour le logement des travailleurs saisonniers a été signée par l’État, représenté par Thierry Bonnier, préfet des Pyrénées-Orientales, la commune de Collioure la Communauté de Communes Albères-Côte Vermeille-Illibéris (CC-ACVI) et par Action Logement Services.

Cette convention formalise un engagement partagé et définit un cadre d’actions concret afin de trouver des logements pour une cinquantaine de travailleurs saisonniers. Ce cadre se formalise autour de quatre axes essentiels :

• Le recensement des besoins des salariés et la mobilisation de solutions de logement existantes et potentielles ;

• La création de nouveaux logements à destination des travailleurs saisonniers, par l’exploration de pistes nouvelles, telles que la réhabilitation de logements vacants ou la création d’hébergements temporaires adaptés ;

• L’amélioration de la mobilité pour faciliter les déplacements des travailleurs saisonniers ;

• La promotion de l’accès à l’information et à l’accompagnement : il est essentiel que les employeurs et les salariés saisonniers soient informés des dispositifs d’aide au logement existants.

En mai 2024, Saint-Cyprien avait été la première commune à signer une telle convention dans les Pyrénées-Orientales.

En juillet 2024, l’État, la Communauté de communes Albères-Côte Vermeille-Illibéris et Action Logement Services ont signé une convention avec les villes d’Argelès-sur-Mer et de Banyuls-sur-Mer.

Thierry BONNIER, préfet des Pyrénées-Orientales, souligne “l’importance de la concertation et de la coordination à l’échelle intercommunale pour répondre aux enjeux d’attractivité et de fidélisation des saisonniers, rouage essentiel des activités touristiques et agricoles du territoire. Pour être en capacité de répondre aux besoins des professionnels qui peinent à recruter et améliorer l’accompagnement des saisonniers, il faut être inventif : prospecter, sensibiliser, réhabiliter, créer”.