C’est à Collioure et avec l’Association des Amis du Cinéma à Collioure (AACC), que sera, encore cette année, lancé la 59e édition du Festival Confrontation organisé par l’Institut Jean-Vigo de Perpignan, du 13 au 18 juin. Ouverture à 17H 30, par Guy Llobet, maire de Collioure et par Chantal Marchon, présidente de l’Institut Jean-Vigo qui présentera la nouvelle formule du Festival

 

L’Eau, richesse vitale, particulièrement menacée dans notre département des Pyrénées Orientales, est le thème retenu cette année pour confronter les approches cinématographiques.

 

Collioure vous offre le Prélude à cet évènement le mercredi 8 mai avec deux films :

-18H.-  “La Rivière” de Dominique Marchais

Le 7e art au service de la Nature et de l’Humain

La Rivière, être vivant. Qui mieux que la caméra de Dominique Marchais pouvait nous faire ressentir ce boisseau d’émotions : nostalgie du passé, colère envers le présent, rage combattive, espoir devant les initiatives locales pour la survie d’une biodiversité vitale, malmenée par des activités mues par la recherche du seul profit.

« La Rivière » vient de recevoir le Prix-Jean-Vigo qui distingue un cinéaste d’avenir pour son originalité, son audace, son indépendance d’esprit et la qualité de sa réalisation.
Un film qui mobilise l’intelligence du spectateur et changera son regard.

-21H.-  “La Terre Tremble” (La terra trema : episodio del mar) de Luchino Visconti

À Aci Trezza, petit port de pêche sicilien, les mareyeurs fixent le prix du poisson et maintiennent les familles de pêcheurs dans la misère. ‘Ntoni Valestro se rebelle contre cette situation.

Voyant que le mouvement néoréaliste perdait de sa rigueur et de son prestige, Luchino Visconti a voulu « revenir vraiment aux origines, à la vérité pure, sans aucune tricherie. Sans découpage préétabli, sans acteur véritable, en se fiant à la réalité et à la vérité. »

Mais si La terre tremble est un des chefs-d’œuvre de l’école néoréaliste c’est aussi parce que le réalisateur parvient à transcender cette approche documentaire par le regard qu’il porte sur ses personnages, soulignant leur quête de dignité, et par un remarquable travail sur l’image, les qualités esthétiques des plans, loin d’être paradoxales dans ce contexte, donnant à ce drame social la grandeur que confère toute œuvre d’art.