Les lauréats  lors de la remise des prix

 

Le 4e festival du film d’Archéologie sous-marine et du Patrimoine maritime

 

 

Cette fois, le COVID n’aura pas eu la peau du festival du film d’Archéologie sous-marine organisé par l’association SUBCAM Archéologie, en partenariat avec les communes de Collioure et de Port-Vendres, en présence des élus municipaux ; les conseillers départementaux et régionaux étant excusés

 

 

Le DRASSM (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines) était représenté par Marie-Pierre Jézégou, ingénieure d’études, en charge des BCM du Littoral d’Occitanie et la FFESSM (Fédération française d’études et de sports sous-marins), par le responsable de la commission nationale de l’archéologie, Hervé Alfonsi. Et n’oublions pas le soutien indéfectible du Comité Régional Occitanie FFESSM.

Saluons également la présence de Georges Castellvi (enseignant et archéologue, Docteur en Histoire des civilisations de l’Antiquité, Université Perpignan Via Domitia (UPVD), Centre de Recherches Historiques sur les Sociétés Méditerranéennes) ainsi que Guillem Castellvi.

Les étudiants du département archéologie de l’UPVD ont quant à eux apporté la fraîcheur de leur enthousiasme et de leur passion.

Une belle collaboration également avec Cinémaginaire qui permet d’avoir les films en format pro (DCP) assurant une qualité parfaite aux projections.

La quatrième édition a prouvé une fois de plus l’intérêt porté aux vestiges conservés sous les eaux maritimes, fluviales ou lacustres.

Cette année encore, les réalisateurs et les archéologues, venus des quatre coins de France, de Suisse et de Catalogne ont su faire vibrer le public tant leurs prouesses cinématographiques, leurs recherches et les découvertes qu’ils offrent à notre curiosité nous laissent entrevoir des merveilles assorties de récits poignants et dramatiques.

En premier, un grand bravo pour les lauréats de cette édition. François Brun et Alberto Ghizzo, plébiscités par les spectateurs du Vauban ont remporté le trophée 2021 du FFASM pour leur magistrale présentation de l’Alice Robert, navire bananier transformé en 1942 par les allemands en escorteur coulé par un sous-marin anglais. Des images sous-marines exceptionnelles des deux plongeurs émérites dont le talent créatif en matière de vidéo accompagne la richesse documentaire du propos. Et derrière la beauté du spectacle, l’émotion qui escorte une histoire d’hommes, un drame de la guerre.

Suspense, érudition, invitation au voyage : telle était la gageure que soutenait avec panache Florence Prudhomme, Docteur en Histoire de la Sorbonne et lauréate du prix des SAR, Sons of American Revolution. Ou comment dérouler l’histoire de la corvette Dragon, du Chevalier de l’Espine et des dix-huit vaisseaux de l’Amiral britannique Hood comme un polar qui a su tenir en haleine des spectateurs passionnés.

L’émotion fut à son comble lors de la projection du « Souffleur », sous-marin français, disparu avec à son bord cinquante-et-un hommes d’équipage en juin 1941 au large de Beyrouth. Un travail de recherche, une quête de la vérité qui permit aux familles des marins de faire enfin le deuil de leurs pères, de leurs époux, de leurs frères. Erwan Savin et Marc Langleur, les réalisateurs ont su traiter avec sobriété et pudeur des événements douloureux de notre histoire proche.

L ‘équipage de la Jeanne-Elisabeth, navire de commerce suédois, a eu plus de chance en venant s’échouer en 1755 au large de Villeneuve-les-Maguelone (près de Montpellier) malgré la disparition de ses deux passagers.
Marc Sauer, Directeur adjoint au Musée de l’Ephèbe à Agde (Hérault), accompagné de Marie-Pierre Jézégou a présenté avec fougue cette épopée digne d’un roman d’aventure réalisée par Marc Azéma.
Insolite, nos voisins catalans nous ont fait découvrir l’extraordinaire histoire d’une drague française coulée au large de Barcelone (Espagne). Merci au talent de Josep Maria Castellvi qui a brossé avec tendresse le portrait d’un engin de fer et de rouille qui a fait partie intégrante de l’histoire du port de Barcelone.

Mais c’est sur un lac qu’avait commencé l’aventure de ce festival. Stéphane Santini, présent par visioconférence à la projection a permis de découvrir le dernier bateau à vapeur du lac d’Annecy, devenu obsolète et encombrant et qui a coulé par on ne sait quel maléfice. Une belle histoire entre émotion et nostalgie, une épave insolite témoin d’un passé révolu.

Rendez-vous désormais incontournable des mois de novembre, le Festival du film d’Archéologie sous-marine se prépare pour une prochaine 5e édition que l’équipe de SUBCAM Archéologie façonne déjà avec l’espoir de pouvoir à nouveau admirer les collections du Dr Andrès Claros “ardent défenseur du patrimoine marin méditerranéen, extraordinaire collectionneur d’appareils photo sous-marins”.