Le binôme de gauche composé de Mathias Blanc (PS) et Françoise Chatard (PCF) n’aura pas fait long feu ! A peine entré dans l’hémicycle départemental, c’était il y a quelques mois en arrière de cela, voilà le tandem définitivement poussé vers la sortie, et ce dès le 1er tour de l’élection départementale partielle concernant le canton 10 (Perpignan V et commune de Canohès) qui a eu lieu hier, dimanche 27 novembre 2022. Pourtant, la Majorité départementale PS-PCF a mis le paquet pour sauver le binôme. Et bien plus que vous ne sauriez l’imaginer. En vain, finalement. En définitive, les électeurs ne sont pas les veaux clientélistes que certain(e)s voudraient nous faire croire… Et c’est heureux comme ça ! Les deux binômes sélectionnés pour le second tour, programmé pour dimanche prochain, le 4 décembre, sont : Louis Aliot & Carla Muti (pour le RN) et Jean-Louis Chambon & Florence Micolau (Divers Droite/ DvD)

 

A n’en pas douter, dès sa défaite la Majorité (PS-PCF) du Conseil Départemental des P-O, va appeler à “faire barrage à Louis Aliot”, le maire de Perpignan qui est bien placé pour l’emporter au 2e tour, en l’habillant des oripeaux de l’extrême-droite. Vous pariez combien ? On connait la musique. On ne saurait trop conseiller à cette Majorité départementale de changer de disque car, visiblement, ça ne marche plus. Le CD* est rayé, usé. PS & PCF nous ont fait le coup maintes & maintes fois : encore lors des dernières Municipales de Perpignan (perdues), puis aux législatives (quatre fois perdues dans les quatre circonscriptions des P-O)… Aux suivantes (élections) !

Cependant, plus que le résultat du second tour fixé à dimanche prochain et dont il ne faut pas préjugé de l’issue – air connu “il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de…” -, c’est le score du binôme sortant PS-PCF éliminé au soir du 1er tour qui interpelle, qui questionne. Les électeurs ont-ils voulu sanctionner la politique de la Majorité départementale de gauche ?

Plutôt que de s’ériger en maîtres de l’épouvante, PS & PCF de aqui seraient bien mieux inspirés de s’intéresser à la situation sociale et économique, pour le moins catastrophique, du département qu’ils dirigent depuis bientôt un quart de siècle. Nous retirerons de ce bilan désastreux les années socialistes d’un Christian Bourquin bénies des dieux, car incontestablement elles ont permis de grandir notre territoire à l’extérieur, jusqu’à l’Hôtel de la Région à Montpellier que l’enfant de Saint-Féliu-d’Amont a présidé de 2010 à 2014, dans la succession du géant Georges Frêche. Mais ce temps-là parait désormais si loin, révolu, presqu’une terre inconnue… C’était avant. C’était avant le règne d’Hermeline Malherbe, toujours en cours, hélas pour le Pays Catalan (et nous ses habitants).

Plutôt que de tenter de nous apeurer, à coups de badinages, de nous prédire une tragédie et des années d’angoisse en cas de victoire de Louis Aliot dimanche prochain à Canossa – heu, pardon, à Canohès ! -, la Majorité socialo-communiste aux commandes du Département devrait plutôt davantage se préoccuper de la réalité du terrain, apporter des solutions, des réponses, surtout face aux difficultés du quotidien qui empirent et qui assomment une grande partie de la population locale.

Mais diantre, comment ce Pays de Cocagne truffé d’atouts, le Roussillon, qui pourrait faire pépite de tout bois, en est-il arrivé à ce stade, à bout de souffle et sans exaltante perspective ?

Ce n’est certainement pas avec une dénomination générique et ubuesque, caricaturée à l’extrême tension avec l’absorption de barbituriques, que cette Majorité départementale réussira à empêcher son propre électorat de fuir, élection après élection. Car la question est bien là et nulle part ailleurs : pourquoi les électeurs socialistes boudent-ils leur famille politique, se détournent-ils des urnes ?

 

L.M.

*CD. Lire ici le Compact Disc et pas le Conseil Départemental.